Millau. Taekwondo : Wassim El Kachaai, plus jeune arbitre national

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  • Wassim, le plus jeune arbitre national de l’histoire du taekwondo, reprendra la compétition en 2021.
    Wassim, le plus jeune arbitre national de l’histoire du taekwondo, reprendra la compétition en 2021. Repro CP
Publié le , mis à jour
maxime cohen

Il n’a pas encore 14 ans mais il arbitre des combats de niveau national.

Wassim a un âge où, habituellement, on rêve de truster les podiums de sa catégorie. Lui n’est pas dans cette démarche. Il se donne à fond dans l’arbitrage. Une tâche dans laquelle il prend du plaisir et il excelle. Le 19 septembre dernier, il se présente pour être reçu comme jeune arbitre national. Il sort major de promotion et devient "le plus jeune arbitre national depuis la création de la fédération", explique son entraîneur, Stéphane Vidal. Pourtant, ce jeune Millavois n’était pas forcément destiné à ce sport de combat. "Il changeait beaucoup de discipline, explique Saïd, le père fier de son fils. Avant le taekwondo, il a fait du football, du rugby, de la natation, du judo et de l’athlétisme. " C’est en CM1, quand Arthur, son ami, lui propose d’essayer. "J’ai tout de suite accroché, reconnaît le jeune combattant. Je faisais aussi de la natation en même temps, pendant un an. Après, j’ai vite arrêté." Dans sa lancée, il embarque sa grande sœur, Wisal. C’est elle qui lui transmet le virus de l’arbitrage, un après qu’il ait enfilé ses premiers plastrons. Il ne met pas longtemps à franchir les étapes et à progresser. Même si son jeune âge est parfois un frein à sa progression, comme pour le passage de sa ceinture noire. "J’ai une ceinture rouge avec une barrette noire, je dois attendre mes 16 ans pour passer la ceinture noire."

Open international

Ce n’est pas pour autant qu’il manque d’assurance, lorsque les entraîneurs tentent de lui faire changer ses décisions. "Il était un peu impressionné, il y avait de l’agressivité parfois, reconnaît son père. Ça peut être fatal pour un jeune." Ce que confirme son mentor, Stéphane Vidal qui souhaite devenir arbitre international : "Il ne se laisse pas démonter, il prend les bonnes décisions, au bon moment. Il apprend vite, c’est une éponge." Cette assurance lui a permis, l’an passé d’arbitrer l’Open international de Lyon et les championnats de France, au même endroit.

Malgré ces déplacements, pas négligeables, Wassim parvient à bien organiser sa vie scolaire, qu’il ne compte pas lâcher pour le taekwondo. "Il y a une ou deux compétitions tous les mois, détaille-t-il. On est prévenu deux semaines à l’avance et je peux faire mes devoirs pour partir l’esprit tranquille."

Il entend bien suivre l’exemple de son grand frère, Walid, étudiant en médecine à Clermont-Ferrand. "Sinon je ferai des études d’ingénieur, mais j’ai encore le temps. Si plus tard je peux continuer à arbitrer et à exercer mon métier à côté, je le ferai." Pas question de se précipiter, à 13 ans, il a la tête bien posée sur ses épaules. Pour l’instant, le Millavois profite de cet emploi du temps clément, pour aussi jouer au basket.

"Je ne veux pas qu’ils aient le temps d’avoir de mauvaises fréquentations, explique son père. Alors il a toujours fait du sport en dehors de l’école." Un choix qui a payé pour les deux premiers de cette fratrie et qui fait le bonheur du cadet.

Une reprise en 2021

Depuis la rentrée, Wassim n’a pas encore arbitré de compétition. Le protocole sanitaire n’a pas permis de reprendre la compétition. "Ce sera sûrement début 2021, regrette le jeune arbitre. On sera obligé de porter un masque tout le long des combats." Pour l’instant, l’entraînement prime et il peut jouer au basket, dont les entraînements tombent en même temps que ses créneaux de Taekwondo.

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