Pluie de CV au salon "Travail, Avenir, Formation" de Rodez

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    Il y avait foule au troisième salon Taf de Rodez. Centre Presse - José A. Torres
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Centre Presse

À la salle des fêtes, mardi, le 3e salon "TAF" organisé par la Région a une fois de plus attiré beaucoup de monde.

Le marché de l’emploi dans le Ruthénois et plus largement dans l’Aveyron a sans nul doute connu un coup de boost, mardi, avec le salon "Taf". En tout cas, il pleuvait du CV dans cette salle des fêtes de Rodez, où entreprises, agences d’intérim et centres de formation ont largement répondu présentes. Ceci expliquant sans doute cela. Mais pas seulement.

"Une vitrine"

" Si je suis venue, c’est parce que là, je savais que j’allais rencontrer quelqu’un avec qui échanger sur mon souhait de travail" explique cette demoiselle en recherche d’emplois, qui a passé quelques minutes sur le stand de l’Udsma. "Certes, j’aurai pu déposer mon CV directement dans l’entreprise. Mais peut-être que c’est juste une secrétaire qui l’aurait récupéré puis plus rien". A l’Udsma, sur le stand duquel plusieurs offres d’emploi sont affichées, on constate également cet effet. "Il y a un échange. Mais au-delà, ce salon est une vitrine dont on ne peut pas se passer". Et à regarder la présence massive d’entreprises dédiées au secteur de l’aide à la personne, toutes ont eu le même réflexe. Une autre personne, qui passe d’une structure à l’autre avec son CV explique : "Moi je n’ai qu’un temps partiel. Mon employeur qui est là, ne peut pas me donner plus. Il sait que je suis là, j’ai d’ailleurs pu échanger avec lui, mais il sait aussi que je vais voir les concurrents…"

Reste que le secteur du service à la personne, même s’il voit passer du monde, a dû mal à concurrencer des secteurs tels que les banques, les agents territoriaux ou les groupes comme la RAGT qui ont une petite file d’attente devant eux. "Moi, je viens de terminer mes études en Ressources humaines. J’ai envoyé mon CV à la RAGT, mais je suis venue pour faire une sorte de piqûre de rappel" sourit cette fille. Devant elle, un jeune étudiant en quête de stage profite de ce "Taf" pour approcher la RAGT. " On ne sait jamais…"

D’ailleurs, certaines entreprises, en quête de postes spécifiques, ne cachent pas être présentes pour bénéficier d’un peu plus d’exposition. Ainsi ATS laser, à Lioujas. " On a une demande spécifique, pas facile à trouver. Ce salon peut nous y aider d’autant que nous avons développé au sein même de l’entreprise une possibilité de formation" explique la chargée du recrutement.

Autre filière présente, le nettoyage. "La demande explose, et l’on n’a pas assez des seuls CV que l’on reçoit pour satisfaire la demande. Sur ce salon, des gens qui ne pensent pas forcément à venir nous voir s’arrêtent", explique ce chef d’entreprise. Un propos en écho à la réaction de cette fille qui, après avoir déposé un CV dans diverses structures d’aides à la personne n’aurait pas imaginé en déposer un dans une entreprise… de transports. Lui ouvrant d’autant plus le champ des possibles. C’est dire si ce Salon "Taf" tient bien son rôle. A se demander si un deuxième salon du genre, dans une même année, n’aurait pas toute sa place…

Un marché de l’emploi qui retrouve de la dynamique

Dans les allées de la salle des fêtes, le même écho : il y a une reprise du marché de l’emploi. Certes, le contexte sanitaire a quelque peu redistribué les cartes, freiné des initiatives mais le constat est là. Du côté de Pole emploi, où l’on accompagne les demandeurs d’emploi dans leur démarche, la reprise est sensible. Et un tel salon, que celui du Taf, permet de donner un nouveau coup d’accélérateur dans le travail de recherche. Au sein des agences Intérim, même son de cloche. On sent une reprise. Avec un constat toutefois : "on a d’un côté une demande spécifique avec des profils de métier bien identifié et de l’autre une population qui ne jouit pas d’une formation particulière".

Il n’en demeure pas moins que cette reprise fait suite à un ralentissement inédit, dû à la crise sanitaire. Selon la Tribune, le département de l’Aveyron a affiché un recul du nombre de postes de 2,8 % en un an, quad le chômage s’établit à 5,8 dans le département, avec une tension plus ou moins forte dans le bassin decazevillois et villefranchois.

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