Covid-19 : les migrations de Toussaint font craindre le pire en Aveyron

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  • Eric Picard, le maire d’Espalion, demande à la préfecture la prolongation de l’arrêté imposant le port du masque dans les rues commerçantes du centre-ville.
    Eric Picard, le maire d’Espalion, demande à la préfecture la prolongation de l’arrêté imposant le port du masque dans les rues commerçantes du centre-ville. repro cpa
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C.C.

Les jours à venir s’annoncent un peu plus périlleux qu’à l’accoutumée dans le département avec la réception des vacanciers de Toussaint.

Alors que l’Aveyron tutoie la zone d’alerte maximale, les jours à venir s’annoncent un peu plus périlleux qu’à l’accoutumée dans ce contexte de marée montante du virus. D’autant que les vacances de Toussaint amènent leur lot de migrations familiales, peut-être plus encore en cette période de célébration des défunts que durant le reste de l’année. Retrouvailles et repas de famille sont au menu de la quinzaine qui se profile.
Et à propos de menu, l’ensemble du pays étant placé en « état d’urgence sanitaire », le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi l’interdiction d’être plus de six à table dans les restaurants de France (et préconise dans faire autant à domicile) ce qui obère certaines agapes traditionnelles pour les cellules familiales élargies… Il en va de même, dans un tout ordre d’idées, des soirées étudiantes au sujet desquelles les services de l’État légitiment leurs inquiétudes à la faveur d’exemples concrets de contamination collective.

Aveyron, terre d’asile

Tout ce brassage des populations concourt à craindre une nouvelle recrudescence des cas positifs au Covid. D’autant que s’y ajoute le retour en résidence secondaire de ceux qui subissent le couvre-feu, hors du département.
On pense à nos amis Aveyronnais de Paris, enclins à se « confiner » s’ils le peuvent dans un territoire plus hospitalier. Ce n’est pas eux qui apporteront de nouveaux stigmates à la contagion, mais le risque est présent. L’Aveyron, encore à ce jour préservé des mesures les plus coercitives apparaît bien comme une terre d’asile. Pour l’instant.
Rappelons toutefois qu’en mars dernier, ces migrations étaient « bien moins importantes que pour le Gers et le Lot en Occitanie », notait alors la préfète Catherine de la Robertie. La situation ne devrait pas être trop différente en cette fin octobre, surtout si l’Aveyron bascule en zone d’alerte maximale…

Espalion veut prolonger le port du masque

« Les Parisiens sont déjà là depuis le mois de mars, ils viennent pour nombre d’entre eux passer l’été ici, avant de repartir dans la capitale après la Toussaint », constate le maire d’Espalion, Éric Picard. C’est donc le chemin inverse de la migration qui est donc normalement observé. « Mais peut-être resteront-ils dans leurs résidences secondaires, vu ce qu’il se passe à Paris », reprend Éric Picard qui n’élude en rien la forte tendance territoriale, en Nord-Aveyron, des regroupements familiaux qui alimentent ces vacances de Toussaint. Et le maire d’Espalion, sans devoir pour autant s’appuyer sur ce phénomène, de demander à la préfecture la prolongation de l’arrêté imposant le port du masque dans les rues commerçantes du centre-ville. Cet arrêté devait prendre fin au 31 octobre, l’édile juge plus prudent d’aller au-delà dans le calendrier.
Le port du masque reste quoi qu’il en soit l’arme la plus conventionnelle (avec le lavage des mains et la distanciation) dans la lutte contre la propagation du virus. Et de cette dernière dépend plus que jamais la situation à laquelle devra faire face l’Aveyron et qui impose une vigilance accrue.

 

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