Rodez. Pour la promotion des accents régionaux

  • Maxime Boul, maître de conférences en droit public à l’université Toulouse 1 Capitole et à l’IUT de Rodez.
    Maxime Boul, maître de conférences en droit public à l’université Toulouse 1 Capitole et à l’IUT de Rodez. PH.H
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Philippe Henry

Les polémiques autour des accents régionaux reviennent régulièrement sur le devant de la scène. Maxime Boul, maître de conférences en droit public à l’IUT de Rodez s’engage dans leur défense.

Le Premier ministre Jean Castex moqué pour son accent, une journaliste raillée par Jean-Luc-Mélanchon pour les mêmes raisons… Les exemples de glottophobie ne manquent pas et sont régulièrement sujets à polémique. Maxime Boul, maître de conférences en droit public à l’université Toulouse 1 Capitole et à l’IUT de Rodez, s’est emparé du sujet, revu sous le prisme de sa spécialité : le droit.

À travers un article publié mi-septembre dans la revue de référence juridique AJDA (Actualité juridique de droit administratif), le jeune maître de conférences entendait rappeler que "la nomination d’un Premier ministre aux intonations du Sud-Ouest relance le débat de la promotion des accents et de la protection des personnes parlant la langue française avec des variations prosodiques liées à leur région d’origine". Il fut un temps où Louis-Napoléon Bonaparte et son accent germanique, Vincent Auriol et son phrasé toulousain, Henri IV, le gascon, Napoléon Ier, le corse, étaient eux aussi moqués pour leur accent. Des polémiques récentes qui ont été l’occasion pour Christophe Euzet, député de la septième circonscription de l’Hérault de relancer sa proposition de loi "visant à promouvoir la France des accents". " Je devais être auditionné à l’Assemblée nationale sur ce sujet, avant que la crise sanitaire de la Covid ne bouleverse l’agenda parlementaire", explique Maxime Boul.

Patrimoine

Toutefois, l’intention du jeune maître de conférences n’est pas d’investir le champ politique. "Il s’agit plutôt de préserver et de promouvoir un patrimoine qui appartient à tous ", souligne Maxime Boul. Car malgré une volonté d’uniformisation de la langue française, " les accents régionaux sont bien les pendants des langues régionales et des milieux sociaux "., écrit-il dans son article publié dans l’AJDA. Ainsi, il souhaiterait inscrire " l’interdiction de la discrimination liée à l’accent dans les Codes du travail et pénal, explique-t-il. Car moins qu’une promotion des accents, il s’agît d’une véritable politique de répression des comportements glottophobes. "

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