Football : Rodez reste dans le presque face à Troyes
Après avoir longtemps accroché Troyes, une grosse écurie de Ligue 2, le Raf s’est incliné (1-0) dans les arrêts de jeu, samedi soir.
Comme une impression de déjà-vu. Opposé à un cador de Ligue 2, hier, le Rodez Aveyron football est entré dans un scénario de match assez familier depuis un an dans ce genre de circonstances. Le ballon est confisqué par l’adversaire, les Ruthénois proposent une bonne résistance collective, parviennent même à se procurer des occasions dangereuses. Mais finissent par s’incliner, avec des regrets plein la tête.
La rencontre d’hier est venue se rappeler au mauvais souvenir des hommes de Laurent Peyrelade. Avec un dénouement des plus cruels : le seul but de la rencontre a été inscrit en toute fin de match. Le penalty de Yoann Touzghar (90e+1) est venu priver les Aveyronnais d’un point qu’ils auraient certainement accueilli comme une juste récompense de leurs efforts. L’attaquant s’est fait justice, lui qui a été fauché dans la surface par Théo Guivarch, le dernier rempart sang et or, trop court dans sa sortie et abandonné par sa défense. Et cela est d’autant plus cruel que cette faute est intervenue au terme d’un contre, dans une fin de match durant laquelle les locaux se sont enhardis et ont même fait le choix de jouer la gagne, comme en témoigne le changement offensif trois minutes plus tôt, avec l’entrée de l’attaquant Papis Dembélé pour le milieu Jordan Leborgne.
Pas assez efficace devant
Les regrets aveyronnais peuvent être ravivés également par le fait que, malgré la domination adverse, ils ont eu les occasions pour signer le scénario parfait. Ironiquement, ils ont été punis par là où ils ont péché, puisqu’en fin de première période, ils ont eux-mêmes obtenu un penalty, qu’Ugo Bonnet n’a pas réussi à convertir (43e).
Mais comme dans ce genre de configuration, Rodez aura du mal à s’en sortir sans une efficacité maximale, et que quelques minutes plus tôt, Alexis Allégué avait manqué un face-à-face (40e) dans ce qui initiait un temps fort juste avant la pause, le dénouement de la soirée sonne aussi comme un rappel de la cruelle réalité du niveau professionnel.
D’autant que l’épilogue n’est pas si illogique en rapport de la physionomie du match. Les Troyens ont fait parler leur supériorité technique et collective pour monopoliser le ballon et passer la majorité de leur temps dans le camp ruthénois. Et même s’ils ne sont pas créés une flopée d’occasions, ils ont su faire sauter le verrou sang et or.
Laurent Peyrelade, entraîneur de Rodez : Je suis déçu par rapport à l’investissement de mes joueurs. Mais sur ce genre de matches, quand tu commets des grosses erreurs, tu les paies cash. Sur l’action qui mène au penalty, il y a un mauvais placement de nos trois de derrière. C’est la seule fois où on leur a laissé un peu de profondeur. Cela montre tout le travail technique à faire pour pouvoir lutter dans ce championnat.
Laurent Batlles, entraîneur de Troyes : Je suis très heureux pour le groupe, car nous n’avons pas été aidés ces derniers temps avec les nombreuses blessures que nous avons eues. Je suis fier de mes joueurs, car cela n’a pas été facile contre un bloc bas. On a forcé en deuxième mi-temps pour aller chercher les trois points. Il a fallu pousser, mettre plus de rythme. Et c’est tant mieux d’avoir eu ce dénouement, car ce n’est jamais facile de gagner ici.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?