Largo Winch, une certaine façon de raconter l'économie

  • L'exposition "Largo Winch : Aventurier de l'Economie" ne se limite pas à des dessins de courbes de bénéfices ou de cocktails entre patrons.
    L'exposition "Largo Winch : Aventurier de l'Economie" ne se limite pas à des dessins de courbes de bénéfices ou de cocktails entre patrons. Image Courtesy of Citéco
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Relaxnews

(AFP) - Une certaine façon de raconter l'économie et ses évolutions vertigineuses ces dernières décennies est mise à l'honneur à Paris dans une exposition pour les 30 ans de la bande dessinée Largo Winch.

"Largo Winch, aventurier de l'économie" est visible à Citéco (ancienne Cité de la monnaie et de l'économie) à partir de samedi et jusqu'au 12 février.

Né orphelin au Monténégro sous le nom de Largo Winczlav, le héros a été adopté par le dirigeant d'un immense conglomérat, le Groupe W, qui lui est légué. Et le milliardaire doit déjouer tous les pièges qui lui sont tendus.

Issue de romans publiés entre 1977 et 1980, la BD a connu 22 tomes depuis 1990.

L'exposition ne se limite pas à des dessins de courbes de bénéfices ou de cocktails entre patrons. "Dans cette série il y a des scènes d'action. Il fallait les montrer, ne pas se limiter à l'économie", raconte à l'AFP le dessinateur, le Belge Philippe Francq.

Les péripéties du groupe et du dirigeant sont l'occasion de raconter les soubresauts des entreprises, des marchés financiers, de la croissance, mais aussi les tendances lourdes ces dernières décennies: financiarisation, montée de la puissance chinoise, délocalisations, questions éthiques et environnementales.

Ainsi apprend-on que le flamboyant PDG a décidé au fil des ans de féminiser son conseil d'administration (40% des postes maintenant) et de cesser de localiser la holding qui chapeaute le groupe au Liechtenstein, qui a longtemps été considéré comme un paradis fiscal.

"L'économie c'est le milieu où tout évolue très vite. Dans n'importe quel secteur il y a toujours quelque chose qui bouge, dans le mauvais sens parfois, d'où le côté thriller. On a de la matière", explique le scénariste, le Français Eric Giacometti.

"Largo c'est un orphelin qui serait devenu Bernard Arnault. Ce Spartacus devenu César est tiraillé", ajoute-t-il. Mais "je ne veux pas me servir de Largo, qui est un personnage universel, pour faire passer mes propres opinions. En revanche, quand il s'agit d'expliquer, de faire de la pédagogie, oui. Par exemple, le trading à haute fréquence, les ordinateurs qui font plus de 60% des échanges boursiers grâce à des algorithmes, ça je trouvais essentiel de l'expliquer aux lecteurs, parce que ces milliers de milliards qui circulent sont manipulés par des ordinateurs".

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