Tennis : duel 100 % Orange en finale des internationaux de Rodez

Une première quoi qu’il arrive. Aujourd’hui, un Hollandais inscrira donc pour la première fois en plus d’un quart de siècle d’existence son nom au palmarès des Internationaux de Rodez. C’est une certitude depuis hier et la qualification des deux Orange Jelle Sels et Igor Sijsling pour une finale inédite. L’un ou l’autre verra son nom succéder à Hugo Gaston, le Toulousain de 20 ans aux racines aveyronnaises qui a ébloui la France du tennis il y a seulement quelques jours lors d’un Roland-Garros détonnant.
Et les deux compatriotes ne l’ont pas volé cette finale. Avec un léger avantage pour l’aîné des deux, Igor Sijsling.

L’expérience de Sijsling

Pas vraiment un inconnu lui qui a notamment occupé en 2014 le 52e rang à l’ATP, allant même jusqu’en finale de l’Open d’Australie l’année d’avant en double avec Robin Haase. Une finale perdue face aux spécialistes du genre, les Américains et frères Bryan 6-3 6-4. Beaucoup plus récemment, le droitier s’est imposé lors de deux tournois du niveau de celui disputé cette semaine à Rodez. À Plaisir en France fin septembre, et chez lui en Hollande à Alkmaar fin août. Hier en demi-finale, il s’est rendu le match facile face au pourtant très gros serveur, 731e à l’ATP et passé à Rodez par les qualifications, Otto Virtanen. Le premier jeu avait donné le ton, deux aces, dont le tout premier service balancé à 207 km/h, et deux services gagnants permettant au tout jeune (19 ans) Finlandais de faire la course en tête. Mais sans réussir à se détacher, son jeu, en dehors du service, n’étant pas au niveau, et loin de là. Sijsling a alors fait parler son expérience, en parlant d’abord, puis en se prenant la tête à deux mains dans une mise en scène théâtrale qui ne porta pas ses fruits de suite, mais plus tard. Dans le tie-break de la première manche, où une erreur fut fatale à Virtanen. Sijsling s’engouffrant dans la brèche pour breaker d’entrer dans le second et s’assurant une place en finale relativement aisément en un petit peu plus d’une heure de jeu seulement (7-64 6-3).

Sels ne laisse rien

Dans la première demi-finale de l’après-midi, c’est le Norvégien Viktor Durasovic qui a fait les frais de la ténacité de Jelle Sels. Pourtant, là encore, Sels était opposé à une machine à aces. Onze au total qu’il a dû laisser passer devant sa raquette. Mais, clairement, son jeu était bien mieux en place. Sa constance aussi lui a permis de ne pas vraiment trembler, même s’il n’a pu breaker qu’une seule fois, au meilleur des moments à 4-3 pour lui. Il ne lui restait plus qu’à conclure, 6-3. Dans la deuxième manche, tout ne fut pas limpide pour celui qui, ces dernières semaines, n’était plus parvenu à rallier un finale de tournoi. Il s’est même retrouvé tout heureux, au cœur du tie-break à 6-3 contre lui, quand Durasovic a étonnamment raté trois points, dont deux presque tout faits ! Revenu à 6-6, le droitier de 25 ans n’a lui pas laissé passer sa chance, concluant à 8-6 (6-3 7-66). C’est aussi une des forces de Sels. Ne rien laisser (ou très peu) à ses adversaires. D’ailleurs c’est le seul des quatre demi-finalistes qui n’a pas perdu un set cette semaine !
L’opposition promet. Rendez-vous donc dès 14 h 30 sur les résines de Vabre.