Pierre Ruffaut : Rodez doit " être davantage efficace"

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  • Le retour de Pierre Ruffaut dans le onze de départ n’a pas empêché le Raf de concéder un deuxième revers consécutif.
    Le retour de Pierre Ruffaut dans le onze de départ n’a pas empêché le Raf de concéder un deuxième revers consécutif. Jean-Louis Bories
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Propos recueillis par Guillaume Verdu

Pierre Ruffaut regrette le scénario de la défaite de Rodez contre Troyes (1-0), samedi à Paul-Lignon. Son équipe a été battue dans les arrêts de jeu sur un penalty, alors qu’elle en avait manqué un juste avant la mi-temps.

Si on devait résumer le match en un mot, peut-on dire que c’est rageant ?

Oui, c’est rageant. C’est ce que nous avons ressenti dans le vestiaire à la fin du match. Nous avons eu ce penalty, nous l’avons raté. Mais nous n’en voulons pas à Ugo (Bonnet, le frappeur malheureux, NDLR), c’est comme cela. Nous ne savons pas quel aurait été le scénario si nous avions mené, mais cela nous aurait fait du bien. Le penalty est arrivé dans une période où nous allions un petit peu mieux et cela aurait pu être une belle récompense avant la mi-temps. On peut voir encore ce soir (samedi) que cela ne se joue à pas grand-chose, on apprend.

Qu’est-ce que vous vous êtes dit à la pause ?

Nous avions la consigne du coach de rester bien en bloc, d’avoir un esprit d’équipe, je pense que nous l’avons fait. Nous nous sommes dit la même chose : qu’il fallait repartir en deuxième mi-temps de la même façon que l’on avait fini. Nous avons reculé un petit peu, mais on peut se rendre compte qu’ils n’ont pas eu beaucoup d’occasions franches. Et après, ce sont des détails, comme le coach nous le répète souvent. Sur l’action qui mène à leur penalty, nous partons d’un coup franc et offensif et nous sommes tous un peu en retard du début à la fin de l’action. Les petites secondes qu’il nous manque à chaque fois, à la fin, on les retrouve. C’est rageant, effectivement.

Avec le fait que ce but arrive en toute fin de match, est-ce que vous vous dites que vous n’êtes pas loin d’arriver à accrocher un gros ?

Oui, mais nous aurions évidemment préféré faire un nul ! Cela reste une sale soirée, car nous sommes désormais à deux défaites consécutives. Je pense qu’on est assez expérimenté pour se dire qu’il faut relever la tête et passer à autre chose, car à Toulouse ce sera tout aussi compliqué. Il ne faut surtout pas se mettre à broyer du noir, car c’est comme cela qu’on entre dans une mauvaise spirale, comme nous l’avions connu la saison dernière.

Malheureusement, vous n’avez pas réussi à valider un match dans lequel il y avait de bonnes choses…

Il y avait de bonnes choses, même si je ne suis pas sûr qu’au niveau du jeu ce soit le top. Si j’avais été en tribune, je n’aurais pas vécu le plus beau match de ma vie ! Au moins, nous avons fait du Rodez. Nous étions bien imperméables, nous avons resserré les lignes quand il le fallait et quand nous avons été propres techniquement pour ressortir le ballon, cela ne s’est pas joué à grand-chose pour aller au bout. Troyes a été efficace, pas nous. Il faut qu’on le soit davantage. La saison dernière, quand nous gagnions, c’est que nous étions efficaces, ce qui change les données du match.

Vous n’avez pas eu la possession. Était-ce voulu ?

Oui car nous savions qu’il y avait des coups à jouer avec leur défense, plutôt lente par rapport à nos attaquants axiaux. On l’a vu quand on a réussi à les prendre dans leur dos. Le but était aussi de sauter leur pressing, malheureusement nous nous sommes parfois précipités. Quand on a trouvé de la justesse, on a réussi à être dangereux. Mais sur l’ensemble des 90 minutes, il aurait fallu y arriver plus souvent.

Cette rencontre ressemble à celle que vous livriez la saison dernière face aux cadors de Ligue 2 : vous opposez une belle résistance, vous avez quelques occasions, mais finalement il manque le résultat…

C’est vrai qu’on retrouve un peu ce scénario que nous avions dans notre mauvaise spirale de la saison dernière. 1-0, c’est vraiment rageant. Quand on gagne, ce sont les plus belles victoires, mais quand on perd, cela fait mal, surtout sur un penalty en fin de match.

Cette répétition ne risque-t-elle pas de vous trotter dans la tête à l’avenir ?

Peut-être un peu les anciens, car on a le souvenir de ce qui s’est passé, mais pour l’ensemble du groupe, je ne pense pas, car nous avons tout de même beaucoup changé et je ne pense pas que l’on ressasse les matches de l’an dernier entre nous. Simplement, il faut passer à autre chose. Et s’il y a un point à prendre, il faut faire en sorte de le prendre, pour avancer. Il faut que nous arrivions, mentalement, à être un peu plus fort. Se mettre en tête que ce doit être compliqué pour ceux qui viennent jouer ici et que nous devons poser des problèmes à l’adversaire quand nous nous déplaçons. Dans le jeu, ce serait peut-être profitable de poser le ballon par moments, alors que nous nous précipitons parfois, par volonté de bien faire.

À titre personnel, vous êtes moins souvent titulaire que la saison dernière. Est-ce facile à vivre ?

Quand on est compétiteur, ce n’est pas forcément facile. Ce qui est bien, c’est que l’entraîneur est au top, humainement. Je me suis entretenu avec lui, on s’est dit les choses, c’est très bien.

Nous avons changé de système, ce qui est important pour l’équipe, car il faut évoluer dans le football. Au milieu, nous avons des jeunes joueurs comme Rémy (Boissier) et Dav (David Douline), puissants et bons récupérateurs. Il faut aussi savoir être parfois un joker et apporter autrement à l’équipe. Ceci dit, je profite. On aimerait tout jouer, surtout que la saison dernière, j’en ai joué beaucoup, mais désormais j’avance un peu dans l’âge, ce que m’a expliqué le coach. Et je relativise : je ne pensais jamais arriver à ce niveau. L’objectif est d’y rester avec toute l’équipe. Il y a de bons mecs et le Raf mérite de jouer en Ligue 2.

2

Pierre Ruffaut a connu, face à Troyes, sa deuxième titularisation de la saison, après la rencontre face à Caen (0-3, 3e journée). Le milieu axial apparaît comme la principale victime du passage au 3-4-3, puisque lors du précédent exercice, il avait débuté 21 des 28 matches du Raf en Ligue 2.
 

Penalties : trois échecs de rang

Depuis sa montée en Ligue 2, en 2019, Rodez n’a pas inscrit un seul de ses penalties. Mis en échec par Gauthier Gallon, samedi, Ugo Bonnet avait déjà manqué sa tentative contre Pau (1-1), lors de la deuxième journée. Cette fois-là, l’attaquant s’était toutefois bien repris en poussant le ballon au fond après la parade du gardien. Avant cela, Dorian Caddy avait connu la même mésaventure lors de la défaite à Ajaccio, la saison dernière (défaite 1-0).

 

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