Millau : dans le parc de la Victoire, le poulailler collectif sort de l’œuf

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  • Les membres de la JCE et les "Eco’cotteurs" participent à la construction du poulailler partagé.
    Les membres de la JCE et les "Eco’cotteurs" participent à la construction du poulailler partagé. V.G.
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Victor Guilloteau

En cours de construction, il doit voir le jour samedi 24 octobre. Un projet innovant et écolo.

Une dizaine de poules gambaderont bientôt en haut du parc de la Victoire. Ce projet de poulailler collectif, pondu par la Jeune chambre économique de Millau, voit le jour après plus d’un an de travail au sein de la commission Eco’cotte de la JCE. En cours de construction et finalisé pour le 24 octobre, il sera positionné en haut du parc de la Victoire, face à la salle des fêtes. Un terrain mis à la disposition des "Eco’cotteurs" par la mairie de Millau.

Les membres à l’origine du projet ont très vite senti l’adhésion autour de cette drôle d’aventure. "Nous avons eu des bons retours immédiatement, on a senti les gens vraiment concernés par le sujet", se remémorent avec satisfaction Élodie Calazel et Emmanuel Turpin, les coordinateurs de la commission.

Recycler ses restes et ses déchets verts

Il faut dire que le sujet est concernant et dans l’air du temps. Une poule mange 150 kg de déchets organiques par an. La JCE rappelle qu’en Aveyron, les ordures ménagères représentent 240 kg/habitant, dont 63 kg de déchets compostables et 19 kg de gaspillage alimentaire. "Avec Eco’cotte, on ne jette plus nos épluchures ni les vieux fruits", observe la Jeune chambre, qui y voit l’occasion de réduire le nombre de poubelles noires. En outre, les œufs sont frais et ne parcourent pas des milliers de kilomètres. De quoi contribuer à réduire l’emprunte carbone. Et c’est, enfin, une façon d’éduquer les enfants au monde du vivant, au tri des déchets et au gaspillage. Quant aux poules, elles ont l’avantage d’être bien adaptées à la vie en ville, et n’ont besoin que d’une petite surface et d’un abri pour vivre.

Le poulailler partagé, qui s’étale sur une centaine de mètres carrés, bénéficiera à une dizaine de familles et couples millavois "sélectionnés pour leur motivation et leur intérêt pour leur projet". Le fonctionnement sera assuré sous forme de roulement entre ces différents "Eco’cotteurs". Ces derniers s’occuperont collectivement de l’entretien du site, du soin apporté aux poules et de la récolte des œufs, en fonction d’un planning établi et partagé. Une association existe déjà et gère bénévolement le poulailler. "On s’est inspiré de ce qui se fait ailleurs, et aujourd’hui on est capable de récréer ce modèle-là, assurent Emmanuel Turpin et Élodie Calazel. Des poulaillers partagés, on peut en faire partout !"

Entre 150 et 200 œufs par an

Les poules pondeuses sont des volatiles issus d’un élevage aveyronnais, la Maison Quintard, installée à Lacamp, du côté de Saint-Félix-de-Lunel. Elles sont âgées d’un an et demi et peuvent vivre encore de belles années, puisque leur durée de vie moyenne est de 6 ans. Les poules vont pondre entre 150 et 200 œufs par an jusqu’à leurs 3-4 ans. La plupart arrêtent de pondre à la fin de l’automne pour recommencer dès que les jours rallongent. Les poules adorent les déchets de cuisine et de jardinage, et les rations de céréales, composées de blé ou de maïs concassés. Elles mangent aussi des mauvaises herbes.

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