Saint-Jean-Delnous : au cœur de la crise sanitaire, La Clauze se (ré) organise

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  • L’association Cœur de Soignant 12 est venue apporter un peu de réconfort alimentaire à La Clauze, le jour des tests pour le personnel de l’établissement.
    L’association Cœur de Soignant 12 est venue apporter un peu de réconfort alimentaire à La Clauze, le jour des tests pour le personnel de l’établissement. repro cpa
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Margot Pougenq

À Saint-Jean-Delnous, le CSSR de La Clauze a côtoyé la Covid-19 dès le printemps en accueillant "les rescapés" du virus. Début octobre, l’établissement de santé a découvert que le coronavirus était rentré, mais cette fois dans ses unités.

Le Centre de Soins de Suite et de Réadaptation (CSSR) de La Clauze, à Saint-Jean-Delnous, est touché par la Covid-19, comme le sont beaucoup d’établissements gériatriques dans le département. Mais la particularité de ce centre de soins est qu’au printemps dernier, alors que le pays était confiné pour limiter la propagation du virus, La Clauze a ouvert ses portes aux Aveyronnais contaminés en convalescence. À la fin du mois de mai l’unité Covid a fermé et le quotidien de l’établissement a doucement repris un rythme (presque) normal. "Le déconfinement et l’été ont été appréciables parce qu’ils ont permis le retour du lien social", se réjouit Jean-Pierre Salmon, directeur du CSSR. Tout en restant prudent, le centre a de nouveau autorisé les visites au début de la saison estivale… mais voilà que depuis le 2 octobre, elles sont une fois de plus interdites. Et c’est la faute du virus.

Pris par surprise

"Cet été, on s’inquiétait plutôt de l’hiver que de la rentrée", se souvient le directeur. Pendant l’été, deux salariés ont été contaminés, sans gravité. Et le mois de septembre s’est passé "en demi-teinte", décrit Jean-Pierre Salmon, avec la fin des congés et les alertes de contaminations qui émergent dans la région.

Et alors qu’une patiente devait sortir de la Clauze pour rejoindre un Ehpad, elle est déclarée positive après deux tests, dont un premier négatif. Le coronavirus était entré, et l’établissement " ne sait toujours pas comment. " Le directeur a été d’autant plus "surpris que tout le monde était testé très régulièrement."

Réorganisation imminente

La Clauze a rapidement réagi, notamment grâce à l’expérience que l’accueil des "naufragés" du virus leur avait apportée au printemps.

"Lors du deuxième dépistage massif, une semaine après, 28 de nos 70 patients ont été testés positifs, ainsi que 23 soignants", détaille le directeur. Mais le bâtiment qui était dédié aux patients Covid en avril, a depuis été restitué à son unité d’origine.

Les deux services (sur cinq) actuellement touchés ont l’avantage d’être dans le même bâtiment. Ils sont alors isolés.

Depuis, aucun patient ne sort ni ne rentre à La Clauze, mais la solidarité a, quant à elle, son passe-droit.

Une entraide soignante

Les effectifs du centre manquent de personnel car de nombreux soignants sont contraints de rester à l’écart pour se soigner et préserver les patients. "Nous avons alors fait appel à des établissements médicaux que l’on a épaulés au printemps et qui ont tout de suite répondu présents en nous envoyant des renforts", remercie Jean-Pierre Salmon. Deux semaines après l’arrivée du virus à La Clauze tout le personnel du centre a effectué, vendredi 16 octobre, un troisième dépistage massif (140 tests). A cette occasion, l’association Cœur de Soignant 12 est venue apporter un soutien gourmand et moral aux soignants, dont les journées et les nuits sont encore bien plus difficiles à vivre depuis l’émergence du virus.

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