Espalion : des batardeaux pour limiter les dégâts des eaux

  • La société "Isoal" a présenté les batardeaux en mairie.
    La société "Isoal" a présenté les batardeaux en mairie. Repro CP -
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CORRESPONDANT

Un nouveau dispositif de barrières anti-inondation a été présenté par la mairie en début de semaine.

Afin de faire obstacle, lors des crues du Lot, à l’entrée de l’eau dans les maisons inondables, certains Espalionnais vont désormais pouvoir équiper leurs habitations de batardeaux anti-inondations.

L’emploi du mot "batardeau" se limitait jusqu’ici au génie civil ou à la marine puisqu’il désigne un barrage ou une digue provisoires qui permettent des travaux en dessous du niveau de l’eau ou un élément permettant de réparer la partie immergée d’une coque de bateau.

Mais les fréquentes et dévastatrices crues des rivières de ces dernières décennies sont à l’origine de la création et de l’arrivée sur le marché d’un nouveau concept : le batardeau anti-inondation. Ce produit consiste en une barrière amovible étanche adaptée sur mesure aux ouvertures des habitations et pouvant facilement être mis en place pour faire obstacle à l’entrée de l’eau dans les bâtiments.

Soucieuse de réduire au maximum l’impact des inondations, la mairie d’Espalion, en collaboration avec le Syndicat Mixte Lot-Dourdou qui a monté le projet et après consultation de l’association des Sinistrés de la Vallée du Lot ainsi que de l’association du Moulin, a proposé aux propriétaires de maisons inondables de s’équiper de ces systèmes anti-inondation. Suite à l’appel d’offres lancé il y a un an c’est la société "Isoal" qui a été retenue pour la fourniture et la pose de ces batardeaux.

Un produit naissant et innovant

Des travaux qui vont déjà débuter dans certaines habitations inondables puisque l’on rentre dans une période propice aux caprices du Lot. Actuellement l’entreprise fait le tour des propriétaires qui se sont montrés intéressés par les batardeaux afin d’établir des devis personnalisés et calculer le reste à charge pour le particulier qui se monte à seulement 20 % du coût total de l’opération.

En effet le montage financier prévoit une prise en charge de 40 % par l’état, 20 % par la région, 10 % par la communauté de communes et 10 % également par la commune.

En début de semaine une réunion de présentation à la presse des barrières anti-inondations avait lieu en mairie avec la présence de Jean-François Aguesse, directeur de l’entreprise retenue et des élus en charge de la sécurité. Ces batardeaux sont composés de panneaux en aluminium et de leur système de fixation dans l’embrasure des portes.

D’une étanchéité parfaite et faciles à manipuler, ils s’installent en quelques secondes dans toutes les ouvertures : portes, portes-fenêtres, portes de garage, soupiraux… De fabrication française, ils sont indéformables et acceptent plusieurs tonnes de pression. Daniel Constans, de l’association du Moulin, regrettait cependant que la hauteur des batardeaux soit limitée à quatre-vingts centimètres. Le concepteur du système précisait que la loi n’autorisait pas de dépasser cette hauteur, mais que pour des crues plus importantes, on réduisait, quoi qu’il en soit, considérablement la vulnérabilité et les délais de réoccupation des locaux après les dégâts de l’eau.

En fin de réunion, le maire, Éric Picard, se réjouissait de pouvoir apporter un début de solution aux conséquences des crues même si les batardeaux ne répondent pas à tous les besoins. Il précisait que les personnes intéressées par le système pouvaient encore venir se manifester en mairie. Éric Picard remerciait le syndicat mixte Lot-Dourdou pour sa gestion du dossier. Un syndicat dont il est d’ailleurs devenu président au mois de septembre en succédant à Jacques Blanc. Des remerciements que le maire adressait aussi à l’État, à la Région et à la communauté de communes.

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