Villeneuve. "Les Parédaïres", ces artisans des temps passés

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  • Jean-Claude Chazal a enchanté les visiteurs.
    Jean-Claude Chazal a enchanté les visiteurs.
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Louis Laurens

L’association des "Paredaïres", créée il y a une dizaine d’années à Villeneuve d’Aveyron par Jean-Claude Chazal, regroupe une cinquantaine de participants, femmes et hommes passionnés qui s’affairent avec joie et bonne humeur à la restauration des murs de la région (les parets), limites très respectées des petits espaces, propriétés des temps moyenâgeux.

Tout dernièrement, dans le cadre de l’exposition "Caselles, gariottes et patrimoine des champs", un petit groupe de visiteurs intéressés par ces périodes de pratiques d’autrefois, rassemblés à l’initiative de P. Evrard, animateur du patrimoine, au site Croix des Vignerons du Causse, ont assisté à ce travail de bénévoles, en action sur un muret de bord de chemin.

Murets en pierre sèche

Jean-Claude Chazal, avec les accents du maître connaisseur qu’il est, très érudit en la matière, a donné libre cours à la présentation et son savoir sur ces lieux et leurs particularités. Sur ce grand Causse de Villeneuve, objet de litiges incessants en 1797, une attribution de parcelles à 3 200 manants a vu ces nouveaux propriétaires s’employer à délimiter leur bien, par des murets en pierres sèches, extraites de leurs sols mêmes, constructions écroulées au fil des temps, devenues des "cayrous". Les pierres, ici, étaient faciles à travailler permettant la réalisation de deux côtés bien alignés, avec ce matériau placé de bonne façon, pour la solidité du bâti, sans le moindre mortier ni terre pétrie.

Il y avait aussi les moments joyeux pour ces maçons amateurs tel la mise en place de la grande pierre, en bout de mur, baptisée le litre, parce que c’était l’occasion par le propriétaire d’offrir son litre de vin. Autant d’explications et anecdotes bien appréciées, semble-t-il, par les visiteurs, admiratifs également de la technique de construction des gariottes dont leurs toits protecteurs de pluie et neige.

Mission accomplie pour cette présentation du patrimoine vernaculaire des causses par Jean-Claude Chazal, chaleureusement remercié, ainsi d’ailleurs que les bénévoles, qui sur ce lieu même ont étalé leur talent de bâtisseurs tel qu’autrefois.

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