Football : Killian Corredor, Ruthénois violet

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  • Killian Corredor, deux buts en quatre matches avec la réserve du TFC cette saison.
    Killian Corredor, deux buts en quatre matches avec la réserve du TFC cette saison. Repro CP
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Aurélien Parayre

Alors que Toulouse accueille le Rodez Aveyron football ce samedi soir (19 heures) au Stadium dans le cadre de la 8e journée de Ligue 2, coup de projecteur sur l’attaquant formé au Raf, Killian Corredor, qui avait rejoint le TFC en 2017. Aujourd’hui capitaine de la réserve des Violets à 19 ans, il se bat comme un lion pour intégrer un jour le groupe pro.

Une chose est sûre: on ne verra pas l’Aveyronnais sur le terrain ce soir, un maillot du Tef’sur le dos. Non pas que ses performances le lui interdisent, d’autant que l’attaque toulousaine habituelle compte plusieurs absents. Mais la faute à ce satané virus. Le centre de formation ayant fermé, à cause de plusieurs cas positifs. Et même si l’écouvillon de mardi de Killian Corredor s’est encore avéré négatif, pas de match ce week-end pour tous les Pitchouns.

Pas de quoi pour autant lui mettre la tête dans le sac. Certes, vivre potentiellement sa première en pro face à Rodez, son club formateur, forcément, il en avait rêvé. Mais pour le finaliste de la Gambardella 2019, il est écrit que le chemin sera un peu plus long que pour d’autres. À l’image de ce qu’il s’est passé cet été, alors qu’arrivant au bout de ses trois ans de contrat s’aspirant avec le TFC, il s’attendait à signer un contrat pro, un vrai. 

« Sur le coup, j’étais frustré, car on m’avait dit des choses, fait certaines promesses qui n’ont pas été tenues, révèle, sans langue de bois, l’ancien des U17 Nationaux du Raf parti en 2017. Aujourd’hui, en amateur, je joue et je ne me pose pas de question. » Et la réserve du club de la ville rose peut compter sur lui, à 100 %. D’ailleurs, son coach l’a nommé capitaine, et le N°9 le lui rend bien, ayant déjà marqué à deux reprises en quatre matches de N3.

Des discussions avec Rodez à l’intersaison 

« Killian fait partie des joueurs avec qui j’ai pris le plus de plaisir à coacher, souligne son ancien entraîneur au Raf, Alexis Chambéry. C’est ce genre de joueur que tous les coaches veulent avoir, dont tu sais qu’il sera à 200 % à chaque match, celui qui se donne sans compter, qui fait des différences, rend meilleurs les autres aussi. » Et d’enchaîner : « L’année où il part, on descend. Mais il nous tient à bout de bras toute la saison. » Ce qui explique l’appétit de nombreux grands clubs français pour l’attaquant complet ayant débuté le foot à Entraygues-sur-Truyère, avant de rejoindre Onet, puis Rodez en U14. « Il y en avait énormément », se souvient encore Chambéry. 

« Angers, Bastia, Nîmes, Guingamp, Nantes, Rennes… » liste, là encore cash, Corredor. Rodez évolue alors en National, la proposition d’un club de Ligue 1 comme le Téfécé ne se refuse pas. Et « changer d’air, ça fait grandir », témoigne le fils d’un certain Gregory Corredor, joueur Ruthénois emblématique en National dans les années 90. Et si son frère Morgan reste, lui, aujourd’hui encore à Rodez, en U17 Nationaux d’ailleurs, revoir l’aîné des frères Corredor avec un maillot sang et or a bien failli se faire cet été. « J’étais en fin de contrat, il y a eu des discussions, oui » indique celui qui avoue « penser beaucoup à revenir à Rodez pour joueur en Ligue 2 devant les potes, ma famille ». Mais il n’a pas senti l’intérêt du club. Ou plutôt du staff. « Le coach avait déjà ses attaquants, je ne faisais pas partie de tout ça. »

Un Bonnet en puissance ?

Là encore, pas un souci. Il compte bien s’imposer au bord de la Garonne, lui qui avait confié avant l’été vouloir un jour « devenir l’attaquant titulaire de Toulouse ». Aujourd’hui, il « veut (se) montrer pour pouvoir aller goûter au groupe pro avant Noël» espère-t-il, ne lâchant jamais rien. À l’image de son jeu. « Il sait marquer, faire marquer, mais court beaucoup aussi, aime le pressing, le contre pressing.Il a un gros volume de jeu », rappelle Chambéry, qui estime « mérité » son départ pour le Stadium, mais qui aurait également bien vu pour lui une trajectoire à la Ugo Bonnet, affichant « les valeurs pour s’imposer à Rodez. »

Bonnet que Corredor voit bien marquer ce soir pour « un nul 1-1 ». Un attaquant dans lequel il dit aussi se reconnaître : « Il court beaucoup, fait énormément d’efforts, ne lâche rien et ça reste un sacré buteur. » Bonnet avait dû quitter Montpellier pour gravir patiemment les échelons un à un à Rodez. Et si le Ruthénois Corredor était en train de faire de même à Toulouse ?

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