Millau. L'Aveyron de Valérian Sauveplane : "Je suis un inconditionnel de la flaune"

  • Valérian Sauveplane a pris ses quartiers à l’Insep à Paris en 1998 et fréquente toujours les lieux depuis.
    Valérian Sauveplane a pris ses quartiers à l’Insep à Paris en 1998 et fréquente toujours les lieux depuis. Repro CP - RDS
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Rui Dos Santos

Il est le seul sportif aveyronnais à avoir disputé trois jeux olympiques : deux finales à Pékin en 2008 (6e au couché et 7e aux trois positions), deux fois 12e à Londres en 2012 et "à côté de la plaque" à Rio de Janeiro en 2016. Né à Montpellier, le 25 juillet 1980, Valérian Sauveplane a grandi à Millau, sur les terres familiales. Champion de tir à la carabine (il a été détenteur de plusieurs records du monde), il fréquente l’Insep (institut national du sport, de l’expertise, de la performance) à Paris depuis 1998. Tout d’abord en tant que sportif de haut niveau (il tirait encore il y a deux ans), puis comme entraîneur des équipes olympiques et paralympiques. Avec les JO de Tokyo en 2021 dans l’objectif. Sans tourner le dos à l’Aveyron...

Un lieu emblématique

Je suis chauvin et pas objectif du tout. Alors, sans hésitation, je vote pour Millau et pour ses deux ambassadeurs majeurs : le viaduc bien sûr et le cuir. L’ouvrage qui enjambe le Tarn a ainsi fait connaître Millau bien au-delà des frontières. Ce ne sera plus jamais comme avant. Pour preuve, on continue de m’en parler à Paris et ailleurs plus de quinze ans après l’ouverture.

Un souvenir fort

Je suis parti très jeune de Millau, mais il y a quand même quelques événements, vécus sur place ou à distance, qui m’ont marqué, notamment des souvenirs sportifs. Le titre de champion du monde de rallye de Didier Auriol en 1994 est le plus fort. Mon père est un fan de toujours de cette discipline et j’avais regardé avec lui "Auto-moto" qui était venue faire une émission en direct chez Didier. Il y a aussi le passage du Paris-Dakar à Millau avec, entre autres, Ari Vatanen. Sans oublier, le démontage du McDonald’s de Millau, sous l’impulsion de la Confédération paysanne et sous la conduite de José Bové, le 12 août 1999. Un acte fort et symbolique !

Un rituel, une habitude quand vous êtes en Aveyron

J’avais pour habitude d’aller voir mes grands-parents. Mais, ils ne sont plus là aujourd’hui. J’essaie de faire le tour de la famille avec, notamment, mon oncle Bernard Bourrel, le frère de ma mère, qui est d’ailleurs président du club de tir de Millau. Petite indiscrétion, je le vois jeudi 12 novembre mais dans un cadre professionnel. Je viens ainsi avec Gilles Muller, le Directeur technique national (ancien licencié millavois), car le tonton a un projet de création d’un stand de 23 postes avec, très certainement, une idée derrière la tête. Peut-être un championnat de France de tir à Millau ?

Une conviction

(Sans hésitation) Les Aveyronnais sont têtus ! Ce n’est pas pour rien qu’ils sont aussi bien implantés à Paris. Ils ont fait leur place et n’ont eu besoin de personne. C’est un héritage plutôt maternel mais je crois bien que je n’ai pas échappé à ce trait de caractère. On peut dire que je suis tête de mule ! Quand j’ai une idée en tête, je vais, en effet, jusqu’au bout. Même si certains ne partageront pas cet avis, je pense que ça m’a souvent servi. Si j’ai un regret, celui de ne pas avoir décroché de médaille olympique, mon tempérament m’a permis de combiner longévité (une carrière au plus haut niveau de 20 à 38 ans) et des résultats que je peux qualifier de réguliers.

La carte postale idéale

Les Gorges du Tarn. Elles sont magnifiques, en particulier l’été, avec de petits villages de toute beauté, et inspirantes. ça fleure bon les vacances, on s’y sent bien.

Un personnage marquant

Mon oncle Bernard Bourrel me vient en premier, comme une évidence. Je lui dois, en effet, une grosse partie de ma carrière. Sans oublier mes parents, Gérard et éliane, qui y ont contribué également. Ils sont exceptionnels. Ils ont toujours été là mais pas trop, juste ce qu’il faut. Force est de reconnaître que le contexte familial a joué un grand rôle dans mon parcours. J’ai envie d’avoir également une pensée pour Didier Auriol, avec cette réception dans le Parc de la Victoire à Millau qui a fait beaucoup de bruit quand il a été sacré champion du monde en 1994, et pour Jacques Godfrain qui a laissé une trace dans l’univers de la politique, ayant été, par exemple, un des rares ministres aveyronnais. Plus près de nous, il y a, bien sûr, Cyril Lignac, qui marque son temps.

Un plat et/ou un vin pour lequel vous craquez

Il y a certes l’incontournable aligot-saucisse mais je reconnais que ma préférence va à la flaune (NDLR : un flan pâtissier à base de fromage de brebis), un dessert aveyronnais typique et agréable. Avec un faible pour celui que faisait ma grand-mère maternelle. J’aime bien manger et j’aimerais cuisiner, mais je ne me donne pas le temps pour apprendre...

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