Mains tendues au Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage

  • Hélène Lebreton, Alain Bel, Jean-Claude Austruy, Emmanuelle Gazel, Xavier Chabanne et Nadine Tuffery.
    Hélène Lebreton, Alain Bel, Jean-Claude Austruy, Emmanuelle Gazel, Xavier Chabanne et Nadine Tuffery.
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cyril calsina

10 000 € seront versés pendant 3 ans par la Ville. D’autres collectivités en soutien.

Un quart de siècle qu’il est là, présent, debout. Jean-Claude Austruy a déployé les ailes du Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage caussenard (CRSFSC) à coups de réintroductions de vautours fauves et de castors ou de sauvetages d’animaux sauvages blessés.

Dans son association, on rééduque et on relâche grâce à l’aide de nombreux adhérents, sympathisants, bénévoles, stagiaires, services civiques. Ici, on multiplie les actions de protection, d’études d’espèces et de soins.

Mais, pour que les pensionnaires à plumes ou à poils regagnent leur milieu naturel, des généreux donateurs sont nécessaires. En milieu de semaine, la Ville de Millau vient d’offrir une sacrée bouffée d’oxygène à ce centre installé impasse de la Patte-d’Oie.

Grâce à un partenariat signé en mairie, le président bénévole du CRSFSC a exprimé sa gratitude à Emmanuelle Gazel : "Notre objectif a toujours été de créer un emploi et demi sur la structure. D’une part, parce que je ne suis pas éternel et j’aimerais que ça puisse continuer après moi ; d’autre part, c’est une nécessité d’avoir quelqu’un de compétent et de disponible. Aussi, cette convention permet, notamment, à Helène Lebreton, de devenir une vraie salariée."

Au côté de Xavier Chabanne, vice-président de l’association, Jean-Claude Austruy voyait cette signature comme "un rêve d’enfant qui se transforme en une mission d’intérêt général".

Mais, pour en arriver là, la bataille a été rude comme le confie encore le président :

"Début 2020, un certain nombre de collectivités a pris des engagements : la mairie de Millau, les communautés de communes de Millau grands causses, du Saint-Affricain, le Parc naturel régional des Grands causses, les conseils départemental et régional. C’était important puisque, au bout de trois ans d’efforts, nous avons réussi à fédérer tout le monde sur un objectif commun : la sauvegarde de l’environnement et, plus particulièrement, de la biodiversité qui en a bien besoin."

Du retard dans les promesses a été engendré par le Covid-19 et autres échéances électorales, mais ça y est, le CRSFSC voit progressivement arriver les assureurs d’espérance.

Emmanuelle Gazel, elle, se disait ravie de cette collaboration.

"Conformément à votre demande, nous nous engageons sur une convention pluriannuelle pour trois ans. Votre volonté était de sécuriser l’avenir du centre de sauvegarde et faire considérablement augmenter la participation des collectivités : c’est acquis. Je voudrais saluer votre pugnacité, M. Austruy, parce que ce n’était pas gagné. L’an dernier, la Ville de Millau a versé 3 000 €." L’intéressé arrêtait la première magistrate : "Oui, mais nous ne les avons pas eus. Nous pensions les avoir reçus, mais c’était le Parc. Nous nous en sommes rendu compte quand on fait nos bilans comptables."

Le centre pourra compter, en revanche, sur l’indemnité nette de la vice-présidente du Parc.

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