Une moisson atypique

Si fin juin 2020, la quasi-totalité des agriculteurs de la commune de Brousse-le-Château avait moissonné leur céréale, en ce mois d’octobre, il est vraiment atypique d’observer le travail d’une moissonneuse dans des champs, sur les hauteurs de ce territoire rural.

En effet, le Gaec de Sarradials, locataire d’une exploitation sur cette commune avait semé, en mai, du sorgho sur un sol propre, fin et réchauffé.

Originaire de l’Afrique de l’Est, le sorgho est rustique et assez résistant à la sécheresse.

Cette plante herbacée annuelle, pouvant atteindre trois mètres de hauteur, est cultivée soit pour ses grains, soit pour son fourrage.

Le grain est surtout utilisé, en Europe, en alimentation animale comme une céréale classique. Et peut être intégré aux rations de la plupart des filières d’élevage.

Chez les ruminants, il entre dans la composition de concentrés énergétiques complétant les fourrages et les sources azotées.

Après avoir été semé au printemps, le grain de sorgho se récolte en automne. Lorsque le grain est mur, la plante a encore son feuillage vert et il ne faut pas attendre le dessèchement végétal pour le ramasser.

Aucun équipement spécifique n’est nécessaire pour la moisson de cette plante. Elle s’effectue avec une machine classique équipée comme pour le travail des céréales à paille. Seulement, la vitesse de battage est à adapter selon le taux d’humidité du grain. Sur la dizaine d’hectares ensemencés, le Gaec de Sarradials a eu une production moyenne due aux mauvaises conditions météo avec notamment la profonde sécheresse estivale. Le sorgho est peu cultivé dans notre région mais il a de nombreux atouts dont celui de bien s’adapter au changement climatique qui impacte aussi le milieu naturel aveyronnais.