Violence en Ehpad à Ceignac : un soignant jugé en février

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  • L’Ehpad Sainte-Marthe à Ceignac.
    L’Ehpad Sainte-Marthe à Ceignac. José A. Torres - José A. Torres
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Mathieu Roualdés

Un ancien employé de l’Ehpad Sainte-Marthe, à Ceignac, est poursuivi pour des violences envers plusieurs pensionnaires de l’établissement, entre 2017 et 2018. Son procès a été renvoyé au 23 février.

Mardi matin, cette affaire aurait presque pu passer inaperçue dans l’exigu prétoire réservé aux comparutions à juge unique quand, à quelques mètres de là, la grande salle "Andurand" accueillait un procès de cours d’assises en appel… Mais, dans un département encore marqué par la récente révélation d’actes de maltraitance à l’Ehpad de La Rossignole (Onet-le-Château), un dossier de violence au sein d’un établissement du même type revêt désormais d’une émotion toute particulière. Cette fois, c’est un jeune homme, âgé de 24 ans, qui était attendu à la barre. Après une expérience à l’Ehpad Saint-Jacques de Rodez, il était employé de l’Ehpad Sainte-Marthe à Ceignac entre 2017 et 2018, en tant qu’agent de soin. C’est dans ce laps de temps que la justice lui reproche des violences envers sept pensionnaires de la maison de retraite. Ce mardi, face au tribunal, il n’a pas pris la parole. Son avocat, l’expérimenté Me Hubert Aoust, l’a fait pour lui en demandant le renvoi du procès, pour une expertise psychiatrique. Le parquet a accepté, sans broncher.

"Un acte isolé, une brebis galeuse"

L’expertise pourrait permettre de faire un peu plus la lumière sur les violences, toujours présumées*, de ce jeune homme envers des personnes dépendantes et pour certaines atteintes de la maladie d’Alzheimer.

C’est en 2017 qu’une résidente, octogénaire, se plaint pour la première fois de cet employé. Selon nos informations – le fond de l’affaire et l’instruction n’ont pas été abordés mardi –, elle a confié avoir reçu des gifles à d’autres membres du personnel. Rapidement, l’affaire revient aux oreilles de la direction. D’autres pensionnaires se plaignent également d’un mauvais traitement de la part du jeune homme. En 2018, il est licencié pour "faute grave". Toujours selon nos informations, il n’a pas contesté cette décision. Un an plus tard, il reconnaîtra d’ailleurs avoir été violent devant les enquêteurs, avançant un certain "surmenage" et une "charge de travail trop importante"… Agacée de s’être déplacée "pour rien" mardi, l’avocate toulousaine de l’établissement, Me Jade Roquefort, tient à préciser que cette affaire "n’a rien à voir avec La Rossignole". "C’est un acte isolé, une brebis galeuse comme on en trouve partout". Le 23 février prochain, elle espère obtenir "des explications" du prévenu, à l’instar de sa consœur de la partie civile, Me Cécilia Fraudet.

* Rappelons que toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été définitivement prononcée par la justice.
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