Sport : compétitions suspendues, les Aveyronnais réagissent

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  • Les championnats sont arrêtés jusqu'au 1er décembre, au moins.
    Les championnats sont arrêtés jusqu'au 1er décembre, au moins. Alexis Bargallo - JLB
Publié le
A.B.

Les compétitions amateurs sont suspendues pendant le confinement, soit jusqu’au 1er décembre, au moins. 

C’était attendu, c’est désormais officiel. Les championnats amateurs sont suspendus. Jusqu’à quand? Ça, c’est une autre question qui dépend à la fois du gouvernement et des fédérations.

Cela dépend également des différentes pratiques sportives. Jusqu’à mercredi dernier, les sports de plein air pouvaient se tenir. Certes, les vestiaires et les douches n’étaient pas accessibles, mais la pratique pouvait se faire, que ce soit du rugby, du foot… En revanche, pour ce qui est des sports en salle, avec la fermeture des gymnases à cause du couvre-feu, la pratique du handball, du basket était interdite depuis le vendredi 23 octobre. 

Chaque sport choisit sa date du retour à la compétition

Tous les sports ont pris des mesures différentes pour la reprise des championnats. En basket, la Ligue Occitanie a décidé d’annuler, pour cette saison, les demi-finales et la finale des coupes d’Occitanie seniors, de reprendre la compétition le week-end du 5 janvier et d’allonger du nombre des week-ends possibles jusqu’à fin juin pour terminer les championnats. Pour les équipes aveyronnaises qui évoluent au niveau national, pour le moment, aucune date de retour n’a été donnée par la Fédération. 

Du côté du handball, les trois premiers tours des coupes de France régional et départemental ont été supprimés. Et les championnats nationaux et régionaux ont été suspendus jusqu’au 1er décembre, minimum. 

Concernant le football, la FFF a pris la décision de suspendre l’ensemble des compétitions de Ligues, de Districts, des championnats nationaux du National 3, du National 2, de la D2 féminine, des Coupes de France masculine et féminine et des championnats nationaux de jeunes (féminins et masculins) jusqu’au mardi 1er décembre, date de la fin éventuelle du confinement.

En rugby, la Fédération a publié un communiqué hier, en début d’après midi, sur les compétitions amateurs. En ce qui concerne les championnats où évoluent les Aveyronnais, la FFR a décidé de suspendre l’ensemble des compétitions amateurs jusqu’à début janvier 2021. L’instance a également décidé d’annuler l’ensemble des phases finales de la saison pour permettre l’opportunité de finir toutes les compétitions.

Enfin, le rugby à XIII n’a pas attendu le discours d’Emmanuel Macron pour décider de la suite des compétitions. Jeudi dernier, la Fédération française de rugby à XIII a décidé de geler les compétitions jusqu’à janvier. 

Yoan Boscus, entraîneur d’Onet-le-Château (Football)

Nous sommes tous abasourdis de ne plus pouvoir pratiquer notre discipline. Même si nous entendions parler de la suspension de la saison, et que l’on pouvait s’en douter un peu, la décision est tombée nette. Nous allons devoir nous adapter, mais pour le moment, c’est un peu l’inconnu. Le doute subsiste aussi. Pourra-t-on vraiment reprendre dans un mois ? Nous ne le savons pas. Il est très compliqué de se projeter dans des moments comme celui-ci. À l’heure actuelle, j’ai laissé une semaine de coupure aux joueurs pour avoir le temps d’avoir toutes les informations nécessaires. Par la suite, nous allons leur donner un programme individuel à suivre pour les garder en forme. Malheureusement, il n’y a rien d’autre à faire.

Nicolas Flottes, entraîneur de Rodez agglo (Basket-ball)

Les potentiels stages envisagés lorsque les gymnases ont été fermés tombent à l’eau. Du coup je vais laisser les filles au repos quelque temps. Je reprendrais la main d’ici une à deux semaines avec le préparateur physique et on fera comme lors du confinement. Avec des exercices spécifiques pour chaque fille. Mais la différence avec le premier confinement, c’est qu’on savait que c’était terminé. Là, on n’a pas de date de prévue pour le retour du championnat. On sait juste que la fédé a prévu deux semaines de remise en forme avant de reprendre la compétition. On se dirige vers le début janvier je pense. Ça va être compliqué de maintenir les filles à un bon niveau. Et puis elles ont signé pour jouer au basket et pas faire de l’athlétisme…

Un Bureau Fédéral Exceptionnel s’est tenu pour évoquer la situation sanitaire de notre pays, et l’impact sur nos compétitions de #RugbyAmateur.

Voici les décisions qui ont été prises ?

— France Rugby (@FranceRugby) October 29, 2020

Francis Bayol, co-président du Lévézou Ségala Aveyron (Rugby)

Ce n’est que l’officialisation de ce que nous vivions déjà avec les mesures précédentes. Sans vestiaires, sans sanitaires et avec un couvre-feu privant les amateurs d’entraînements, c’était un confinement déguisé. Au moins, maintenant c’est clair. Je viens de recevoir le communiqué de la Fédération française de rugby qui, à la suite de la décision du confinement, a décidé de suspendre les compétitions jusqu’à début janvier. Je pense que ces mesures sont justifiées par rapport à la situation actuelle. La santé est plus importante que le sport. Protégeons-nous et protégeons les autres en attendant des lendemains meilleurs.

Anthony Julian, entraîneur de Decazeville (Rugby)

On subit, c’est frustrant ! On va reprendre en janvier pour une phase de championnat qui se terminera sans les phases finales. franchement, on ne comprend pas ! On va être au minimum confiné pendant un mois. C’est notre préparateur physique qui va avoir le plus de boulot pendant ce laps de temps. Dès que nous pourrons, nous nous retrouverons pour des entraînements collectifs. Mais il est indéniable que nous allons perdre le rythme acquis ces derniers mois. C’est comme ça, nous n’avons pas le choix. La seule chose positive de cette situation, c’est que les blessés pourront se soigner.

Christophe Vilaplana, entraîneur de Saint-Affrique (Rugby)

La suspension des championnats et l’annulation des phases finales sont une demi-surprise. C’est ce qui se disait depuis que Macron a parlé. Ça va être une saison (il souffle)… la gestion va être relativement compliquée. Moi, qui vis à Béziers, je ne pourrais même pas monter. Ça va être impossible de s’entraîner. On espère qu’au bout des quatre semaines de confinement, on pourra aller sur les terrains. Mais si ça dure jusqu’à Noël, ça va être très compliqué… Dans notre cas, avec les matches qui sont repoussés, on a déjà six rencontres à caler. Palavas en a neuf ! Certains effectifs n’en sortiront pas indemne.

Thibaut Noël, joueur Rodez (Rugby)

Je pense que c’était une décision, au vu de la situation sanitaire, qui était inévitable. Ce qui est bien, c’est que la Fédération cherche des solutions pour ne pas arrêter totalement la saison. En tant que sportif et compétiteur, c’est vrai que d’avoir une saison stoppée est toujours regrettable. Mais c’est une situation exceptionnelle où la santé va primer au-dessus de tout et notamment du sport. J’espère que l’on pourra reprendre la saison courant les mois de janvier et de février et aller au bout. Et surtout, pour Rodez, de pouvoir monter en Fédérale 3.

La Fédération rappelle également, qu’il est capital et qu’il en va de l’intérêt de tous, de respecter scrupuleusement les décisions municipales et préfectorales, mais également les gestes barrières.
#FFRXIII #RugbyXIII #Rugby #RugbyLeague #XIII https://t.co/Ku4lc5LLIC

— Fédération Française de Rugby XIII (@FFRXIII) October 23, 2020

Nicolas Alquier, co-président de Villefranche XIII (Rugby à XIII)

On est dans le flou le plus complet. Pour le moment, on n’a pas de date de retour à la compétition. On avait prévu des exercices pour nos joueurs. Mais, confiné, on ne va rien pouvoir faire. On est dans l’expectative. Nous, à Villefranche XIII, on a demandé à la Fédération d’annuler la Coupe de France en janvier, pour que l’on puisse jouer le championnat de janvier à juin. Tout en espérant, qu’après les quatre semaines de confinement, on puisse s’entraîner. Et au-delà du sportif, il y aura aussi un souci financier. Il va falloir que l’on boucle le budget. Est-ce que les entreprises vont continuer à nous suivre ? Je l’espère…

Aurélien Simon, capitaine de Rodez Onet-le-Château (Handball)

On repart à zéro sportivement. Le confinement nous a mis un coup, même si nous nous y attendions. Le sport amateur est en danger. Il est vrai qu’il y a évidemment des choses beaucoup plus importantes, mais, pour nous, c’est un vrai coup dur. Nous allons être obligés de tout reprendre. Le plus difficile est le lien social qui va être coupé. Et quand on aime le sport collectif et le sport de contact, ce virus est un vrai fléau. La Fédération est en train de réfléchir pour la suite à donner à cette saison.

Milenko Kojic, entraîneur des féminines de Rodez Onet-le-Château (Handball)

L’arrêt brutal du championnat est un vrai casse-tête. C’est très compliqué, mais il faut relativiser. Ce qui compte, c’est la santé de tous. On va se serrer la ceinture et s’entraîner différemment. Avec Amélie, la capitaine, nous allons proposer des séances individuelles de perfectionnement pour chacune des joueuses. Ce sera toujours ça de gagné sur les prochaines séances. Le plus important reste le lien social chez nous et nous allons tout faire pour que le groupe reste en contact.

Alexandre Albouy, entraîneur du Lévézou Ségala (Handball)

On avait envisagé des entraînements en extérieur, mais avec le confinement, tout s’arrête. Nous allons mettre en place des séances vidéo pour garder le lien entre les joueuses et proposer des exercices pour rester en forme. Mais nous sommes dans l’inconnu. Le championnat va-t-il reprendre ? Va-t-on repartir sur une autre version ? Personne ne le sait.

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