Millau. Combes, mécanisation et formation au service de la menuiserie
L’entreprise ne connaît pas la crise mais se prépare néanmoins à un avenir incertain.
Le sous-préfet de Millau, Patrick Bernié, et le président de la Chambre de Commerce et de l’industrie de l’Aveyron, Dominique Costes, ont été impressionnés par les infrastructures de la Menuiserie Combes, sur la zone Millau-Viaduc, où les deux hommes étaient en visite ce mardi après-midi, dans le cadre d’un programme de rencontres, filière par filière pour échanger sur la situation économique des entreprises.
Et le petit groupe, emmené par le représentant de l’entreprise, Jean-Marc Combes, a découvert un espace de plus de 2 000 m2 où près de 90 salariés contribuent à la réalisation d’un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros.
Le tout dans des conditions de travail optimales, où "l’automatisation importante des tâches laisse le la place belle au savoir-faire des collaborateurs".
Et malgré le contexte, l’entreprise vieille de 1871, ne semble pas connaître la crise.
Pourtant, Jean-Marc Combes se veut néanmoins méfiant : "Comme beaucoup de métiers du bâtiment, notre activité n’a pas trop souffert de la crise cette année. Mais nous sommes inquiets pour l’avenir où peu de permis de construire ont été délivrés, et le marché du bâtiment en pâtira dans le futur."
Et le chef d’entreprise a profité de cette visite pour évoquer des problèmes antécédents à la crise, ceux notamment relatifs de la formation.
"Le métier évolue mais pas les formations. C’est pourquoi nous avons mis en place un Certificat de qualification professionnelle (CQP). Cette formation représente 20 000 emplois en France", développe-t-il.
Du sur-mesure
Si les représentants de l’État et de l’économie s’accordent à faire du "sur-mesure" pour la formation, la Mensuiserie Combes compte aussi développer sa gamme de fenêtres en aluminium et en PVC.
Une extension de bâtiment sur l’ancien terrain appartenant au CCAS à l’entrée de la zone Millau-Viaduc est prévue pour la fabrication de fenêtres PVC peintes, "une nouvelle technologie avec des résultats qui durent dix ans", évoque le chef d’entreprise.
Si la filière bois représente 40 % du chiffre d’affaires de Combes, (40 % PVC et 20 % aluminium), l’entreprise sort une centaine de fenêtres par jour, et se réjouit de la baisse d’importation de fenêtres polonaises. En revanche, Jean-Marc Combes, cinquième génération à la tête de l’entreprise, au-delà du problème de la formation, s’inquiète aussi du manque de digitalisation de la société. "La question du télétravail nous a posé question et le mode de vie actuel nous a fait réfléchir. Il faut que les consommateurs aient une vitrine de nos produits", plaide-t-il auprès de Dominique Costes.
En guise de réponse, le président de la CCI lui a affirmé que la Menuiserie Combes bénéficierait du programme industrie du futur pour résoudre ce manque de digitalisation.
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