L'Aveyron de... Marilise Miquel : "Je suis en admiration devant le viaduc de Millau"

Née le 3 janvier 1983 à Millau, d’un père originaire de la Cité du gant et d’une mère bretonne, agriculteurs à La Graufesenque, Marilise Miquel est la nouvelle présidente de la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs à Paris, poste où elle a succédé à la triplette composée de Frédéric Lavernhe, Pierre Vincens et Robert Moiroux, devenant ainsi la première femme à la tête de cette fédération nationale des amicales aveyronnaises, créée, en 1947, par le Villefranchois Robert Lhez. L’avocate de 37 ans, installée dans la capitale depuis février 2010, n’a toutefois pas coupé le cordon, familial et amical, avec l’Aveyron.

Un lieu emblématique

Le musée Soulages à Rodez. Un lieu récent, puisqu’il a été inauguré par François Hollande le 30 mai 2014, mais magique qui consacre un immense artiste, Pierre Soulages, en Aveyron. Chez lui, à deux pas de sa maison natale, rue Combarel.

Un souvenir fort

Un souvenir sur la durée et même une empreinte : la construction du viaduc de Millau, dont le ruban a été coupé par Jacques Chrirac, alors président de la République, le 16 décembre 2004. Je pouvais suivre sa construction depuis les fenêtres de ma maison mais, surtout, mes frères ont fait un stage pendant leurs études sur le chantier du viaduc et je me souviens que chaque soir, en rentrant, ils nous expliquaient l’évolution de la construction. Je les écoutais avec admiration, j’étais absolument subjuguée par cette prouesse technologique et architecturale.

Un rituel, une habitude quand vous êtes en Aveyron

(Avec un grand sourire) Un classique : retrouver mes amis pour aller boire un verre ou partager de bons produits. Parfois les deux. Avec la vue sur le viaduc de Millau ou la Pouncho d’Agast. C’est le paradis !

Une conviction

Pour l’Aveyron ? Que cette région doit préserver son identité. Il est important de préserver son indépendance si l’on veut être libre. Et puis, il n’y a pas d’humanité sans liberté.

La carte postale idéale

(Longue réflexion) J’hésite entre une image de cheveux d’anges qui se balancent sur les étendues infinies du Larzac et les gorges de la Dourbie, l’été, avec le soleil et les couleurs éclatantes de la nature et des canoës.

Un personnage marquant

(Sans hésitation) Jacques Godfrain. L’ancien ministre de la Coopération (1995-1997) et ancien maire de Millau (1995-2008) s’est beaucoup investi pour la construction du viaduc et il a eu la gentillesse, il y a quelques années, de me faire visiter la Fondation Charles de Gaulle à Paris qu’il a longtemps présidée. Un homme d’une grande culture, notamment historique.

Un plat et/ou un vin pour lequel vous craquez

Pas facile ! L’Aveyron offre une gastronomie variée et de qualité. Grâce aux brasseries et commerçants-producteurs aveyronnais, nous avons la chance de retrouver certains bons produits à Paris. C’est le cas aussi à l’occasion du marché des pays de l’Aveyron servi début octobre dans le quartier de Bercy, au pied de L’Oustal, par la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs. Mais, certains plats restent introuvables ailleurs que dans notre beau département. Je pense, par exemple, à la tarte aux pêches du jardin préparée par mes parents.