Rodez. Restos du coeur : la Covid-19 a eu raison de la collecte automnale en Aveyron
Traditionnellement organisée fin octobre pour améliorer l’ordinaire des bénéficiaires, la collecte a été annulée pour ne pas exposer les bénévoles aux risques sanitaires liés à la pandémie.
La crise sanitaire et les mesures de restriction qui l’accompagnent ont eu raison de la traditionnelle collecte automnale de denrées alimentaires organisée par les Restos du cœur aveyronnais pour améliorer l’ordinaire de ses bénéficiaires. Avec en ligne de mire l’ouverture prochaine de la nouvelle campagne hivernale de distribution qui devrait, cette année, contexte économique oblige, concerner encore un plus grand nombre d’Aveyronnais
Rares commerces autorisés à rester ouverts durant cette nouvelle période de confinement de 4 semaines qui a débuté jeudi soir à minuit, les centres commerciaux étaient pourtant tout à fait aptes à accueillir les bénévoles de l’association chère à Coluche.
"Le souci, ce n’est pas ça, explique Claude Jouve, le chargé de communication des Restos du cœur aveyronnais. La plupart de nos bénévoles sont des personnes plus ou moins âgées. Et dans le contexte actuel, pas question de les envoyer prendre des risques au contact des gens en cette période de hausse des contaminations", précise encore le communicant. Le fruit de cette collecte automnale permet habituellement d’améliorer l’ordinaire des bénéficiaires aveyronnais.
Un nombre de bénéficiaires en hausse de 15 % cette année
Des bénéficiaires dont le nombre a augmenté de 15 % depuis le premier confinement, en mars. "Ce sont surtout des jeunes de moins de 25 ans, des familles monoparentales et des personnes âgées isolées à la campagne", souligne Claude Jouve.
Malgré cela, l’association devrait, pour le moment, réussir à satisfaire cette demande grandissante en s’appuyant notamment sur les dons émanant de la plateforme nationale des Restos du cœur et de l’Europe. "Nous allons également solliciter davantage les centres commerciaux donateurs, afin qu’ils nous aident pour le passage de cette période critique", souligne-t-il.
Aussi l’équipe dirigeante des Restos du cœur aveyronnais n’exclut pas l’idée de relancer l’opération collecte alimentaire à une date ultérieure. " D’ici la fin de l’année si on parvient à en finir avec cette pandémie", avance Claude Jouve sans trop y croire vraiment.
En attendant de voir, dans chaque centre de distribution du département, chacun se prépare en prévision de la prochaine campagne hivernale.
Protéger les bénévoles
Et tout cela en prenant compte du confinement. " Lors du premier confinement, chaque centre de distribution – il y en a 12 en Aveyron – avait limité les contacts entre les bénévoles et les bénéficiaires ", rappelle le chargé de communication. " En règle générale, les bénévoles sont souvent retraités, donc plus âgés, insiste Claude Jouve. On le constate au quotidien, les personnes âgées sont celles qui payent le plus lourd tribut à cette pandémie. À l’époque, seul le centre ruthénois continuait à fonctionner comme il le faisait avant la pandémie. Enfin, de toute façon, d’une manière ou une autre les Restos du cœur continueront à assurer leur mission ", conclut Claude Jouve sur un ton volontairement rassurant.
3200
En euros, c’est la somme déboursée chaque mois par les Restos du cœur pour payer les loyers de ses locaux ruthénois. Beaucoup trop pour l’association qui s’est mise en quête d’un nouveau local (400 m2 minimum) dans la ville. Ce local destiné à accueillir les bénéficiaires doit donc être proche d’un arrêt de bus et disposer de plusieurs places de stationnement.
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