Alrance : la saveur des bières de Michaël Doyen

  • Bière blonde, brune, ou ambrée, Michaël présente ses créations. Bière blonde, brune, ou ambrée, Michaël présente ses créations.
    Bière blonde, brune, ou ambrée, Michaël présente ses créations. -
  • Avec aisance et évidence, Michaël explique le processus de fermentation, devant ses cuves. Avec aisance et évidence, Michaël explique le processus de fermentation, devant ses cuves.
    Avec aisance et évidence, Michaël explique le processus de fermentation, devant ses cuves.
Publié le
Centre Presse Aveyron

Qui aurait pu deviner le métier que choisirait un jour Michaël Doyen, lorsqu’il usait ses fonds de culotte sur les bancs de l’école primaire d’Alrance ? Après ses années de lycée, son bac en poche, il est entré à Albi à l’In & Ma, école supérieure de la performance, pour préparer un master en gestion de projets industriels. Son premier emploi, il l’a trouvé dans une entreprise qui implante des logiciels de gestion chez les industriels, où il est resté pendant quatre ans. Son amie Alice faisait, elle, des études en microbiologie où elle a suivi des cours de fermentation. Ensemble ils se sont alors amusés à faire de la bière en amateurs. Mais Michaël s’est véritablement passionné pour ce genre de recherches et, las de passer son temps sur les routes à courir d’une entreprise à l’autre pour installer ses logiciels, il a eu envie de se poser, de retrouver la quiétude de sa campagne natale.

En juin 2019, Alice et Michaël créent leur petite entreprise, la Microbrasserie LVZ bio et locale (LVZ pour Lévézou). Il leur fallait un emblème, ils ont choisi le castor, ce gros rongeur semi-aquatique qui pourrait bien vivre au bord des lacs du Lévézou et pour dessiner son portrait, ils se sont adressés à Marie So’graphic de Rodez qui a su lui donner une jolie bouille de castor à lunettes.

Dans son local à Alrance, Michaël est heureux de présenter sa salle de travail : une cuve de brassage de 100 litres et quatre cuves de fermentation de 150 litres dans lesquelles la bière mâture pendant quelques semaines. Avec aisance et évidence, il explique comment il fait infuser l’orge et le blé, les fleurs de sureau pour une bière ambrée, les baies de genièvre pour une bière blonde, celles de cynorrhodon pour une bière blanche, comment la levure transforme le sucre en alcool en dégageant du CO2 et comment il joue entre cuisine et chimie pour arriver à faire naître des saveurs variées, douces ou amères selon les doses ou le temps de macération, et selon le goût des amateurs qui s’en désaltéreront.

Pour le travail final, mise en bouteille, capsulage et pose des étiquettes, toute la famille Doyen, Isabelle et Philippe ses parents, Léana et Anaïs, ses sœurs, et bien sûr Alice lorsqu’elle rentre du travail (elle est technicienne de laboratoire à Aveyron Labo), lui donnent un coup de main, ravis et portés par sa réussite.

La bière LVZ, on la trouve dans de nombreuses grandes surfaces, notamment à la RAGT au rayon des produits régionaux et dans certains bars et restaurants de l’Aveyron et des départements limitrophes.

Michaël et Alice ont commencé à produire en petites quantités mais ils comptent bien s’agrandir peu à peu pour constituer de belles réserves pour les années à venir car les connaisseurs y ont goûté, et la demande est là !

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