Aveyron : Covid, Vigipirate, hommage, les établissements à l’épreuve

La rentrée dans les établissements scolaires de tous niveaux n’a pas été tout à fait comme les autres. C’est le moins que l’on puisse dire. Plan Covid, avec distanciation maximale, plan Vigipirate renforcé, hommage à Samuel Paty : les directeurs d’établissements croulent sous les directives depuis jeudi. Mais cela s’est globalement bien passé.

Le seul véritable couac a eu lieu au lycée Monteil de Rodez, à l’heure des repas. Mesures de distanciation obligent, la salle de restaurant du lycée ne peut plus accueillir que 279 élèves contre 422 habituellement. Et il y a… 1100 élèves à faire manger en deux heures. À ce niveau-là, c’est un peu vouloir faire rentrer des ronds dans des carrés. D’autant que, comme le fait remarquer le proviseur de ce lycée, qui compte au global 1 500 élèves, Jean-Paul Sirieys, " c’est le seul moment où les élèves peuvent enlever le masque ". Et les lycéens d’en profiter pour respirer un peu. Hier, un planning plus strict de passage a été mis en place afin d’éviter dans la mesure du possible cet afflux de lycéens affamés… Il n’en demeure pas mis que les établissements ont jusqu’à lundi prochain pour trouver la bonne cadence.

Au lycée François d’Estaing, qui compte 784 élèves, le problème de l’heure du repas ne se pose pas réellement avec notamment l’ouverture d’une quatrième salle de restauration. "Ce moment du repas est en effet fondamental" avance le proviseur du collège Fabre, Christophe Lauras, pas peu fier d’avoir "anticipé" dès l’année dernière un fonctionnement permettant la distanciation à l’heure du repas.

Une situation plutôt "sous contrôle"

Si l’heure du repas est sans nul doute la plus difficile à gérer, celle des déplacements au sein de l’établissement ne l’est pas moins. Mais globalement, là aussi, le maintien des élèves dans les classes, le décalage des horaires, tout cela afin d’éviter les moments de brassage semblent avoir pu être mis en œuvre. Même s’il est difficile d’échapper ci ou là à un afflux ponctuel d’élèves, cela ne saurait résumer une situation plutôt "sous contrôle".

Côté Vigipirate, les établissements sont visiblement et malheureusement en un sens, plus entraînés. "Depuis quelques années, on sait faire ", glisse de façon laconique le proviseur du lycée Monteil, tandis que le directeur du lycée François d’Estaing loue l’architecture de son établissement "qui est une véritable forteresse ". Au collège Fabre, avec ces 720 élèves, l’expérience est aussi de mise dans ce registre-là.

Quant à l’hommage à Samuel Paty, il s’est pour beaucoup traduit par un temps d’échanges après la lecture du texte de Jean Jaurès. De quoi mettre en perspective les petits tracas matériels inévitables lors d’une journée de rentrée pas vraiment comme les autres et qui demande nécessairement un petit temps d’adaptation.