Villefranche-de-Rouergue : la majorité enclenche son programme

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  • Cadre inhabituel pour cette séance du conseil municipal, tenue à la salle de la Madeleine dans le respect des distances.
    Cadre inhabituel pour cette séance du conseil municipal, tenue à la salle de la Madeleine dans le respect des distances. G.L.
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G.L.

Jean-Sébastien Orcibal et son équipe passent à l’action. Au conseil municipal de lundi soir, elle a fait valider plusieurs acquisitions d’immeubles pour développer ses projets. L’opposition s’inquiète sur leur coût.

Ce ne sont pas moins de quatre acquisitions immobilières que les élus municipaux ont validées lors de la séance de conseil, tenue lundi soir à la salle des fêtes de la Madeleine (lieu inhabituel retenu pour cause de Covid-19). C’est dire si la majorité de Jean-Sébastien Orcibal commence à mettre en œuvre son programme. "On a été élus pour passer à l’action et on passe à l’action", a répété plusieurs fois le maire, défendant son projet face à une opposition offensive. Des échanges engagés, mais toujours courtois.

"Si on peut acheter autant de bâtiments c’est grâce à vous, car à Villefranche, ces dernières années, le marché de l’immobilier s’est écroulé. Ces biens ne devraient pas valoir aussi peu chers", a ironisé Jean-Sébastien Orcibal, en lançant à sa minorité : "On devrait vous en remercier". Son premier adjoint, Jean- Claude Carrié a enfoncé le clou : "Cette situation est le résultat des dix-neuf années des mandats précédents".

C’est Françoise Mandrou Taoubi qui a défendu le bilan de Serge Roques. "C’est grâce à son action que vous pouvez avoir accès à l’action Cœur de ville".

Et de lancer à son tour sur le même ton de l’humour : "A nous remercier, remerciez-nous jusqu’au bout pour l’état des finances que vous avez trouvé".

"On connaît les marges financières de la commune. On sait où on va. On prend des risques mesurés", avait auparavant affirmé Jean-Claude Carrié, voulant rassurer l’opposition qui, par la voix de Laurent Tranier, a accusé la majorité de "vendre beaucoup de rêves". "Vous avez trouvé des caisses pleines en arrivant. On s’inquiète à la vitesse à laquelle elles se vident", avait lancé l’ancien premier adjoint et candidat malheureux lors des dernières élections municipales. "Ce sont là des acquisitions nécessaires, que nos partenaires financeront. Un avenant au contrat Cœur de ville sera d’ailleurs présenté au conseil municipal de décembre. Nous établissons les premiers actes fondateurs du Villefranche des années à venir", avait répondu l’adjoint en charge de la politique de la ville, Jean-Michel Bouyssié.

Un échange conclu par le maire, de façon ferme. "On ne se perd pas sur des positions d’opposition. Nous, nous passons à l’action."

 

Les quatre acquisitions

Un achat a toutefois fait l’unanimité du conseil, celui de « l’hôtel particulier de Saint-Rémy », au 11, rue Prestat. « Cette rue est pressentie pour devenir la rue de la création culturelle », a d’abord exposé Jean-Sébastien Orcibal, qui envisage d’installer un pôle associatif, notamment autour de la musique, dans cet immeuble, dont des lots de copropriété correspondant à l’ancien laboratoire d’analyses médicales ont déjà été cédés pour l’euro symbolique à la commune. « Nous avions le projet de créer là une Maison des arts, donc nous adhérons », a acquiescé l’opposition par la voix de Véronique Roux.
L’acquisition est de 115 000 €, quant au coût de réhabilitation, il est estimé à 1 million d’euros. L’installation de la police municipale rue Camille-Roques, faisait partie du programme de « Osons pour Villefranche ». À cet effet, la commune achète, pour 180 000 €, l’immeuble faisant angle entre cette rue et la rue Bories (immeuble Justo). L’opposition a voté contre, défendant le choix de la rue Montlauzeur fait par la précédente municipalité. Jean-Sébastien Orcibal lui reproche d’avoir procédé à l’acquisition d’un bâtiment à un mois et demi seulement des élections.
Troisième acquisition décidée lundi soir, c’est celle du moulin « dit de Conque » de Jean-Pierre Colonges, avenue du Quercy, pour le prix de 130 000 €. Y sera installée la maison de l’Amitié, dont les bâtiments actuels rue des Vieilles Écoles seront détruits. Le patrimoine du moulin sera conservé et une liaison vers la place Fontanges végétalisée.
Enfin, la commune va devenir propriétaire de l’ex- site Enedis, quai du Temple (150 000 €). Le bâtiment sera démoli et l’espace aménagé en parking.
Nous reviendrons dans de prochaines éditions sur ces projets.

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