Espalion. T comme tournoi, trophée et transmission

Président du Tennis Club depuis 2014 Gilbert Chauchard et toute son équipe de bénévoles s’emploient à porter haut les couleurs du club espalionnais en participant, en temps ordinaires, à de nombreuses compétitions avec ses équipes d’adultes et de jeunes. Un dynamisme que l’on retrouve dans l’organisation de plusieurs tournois dont celui d’été, annulé cette année pour cause de pandémie mais qui entend bien reprendre en 2021 sa longue et belle histoire.

Dynamisme encore avec l’école de tennis qui s’emploie à la formation des jeunes grâce aux compétences de l’animateur Julien Camboulives.

Espalion, terre de tennis

Le tennis et Espalion ont signé depuis longtemps une belle histoire d’amour. La construction, dès 1905, d’un court à la tour de Masse par la famille Poulenc ouvrira la relation entre la petite balle jaune et la cité. On fait état, peu de temps après la première guerre mondiale d’un court dans l’actuel quartier de Recoules et les archives témoignent dès 1928 d’un tournoi remporté par Denis Maurel sans savoir sur quel court.

Mais on voit que l’idée de tournoi ne date pas d’hier. Aussi, après la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’une bande de passionnés (les Duhé, Angles, Legrand, Martin, Capoulade…) installe, avec l’accord de la mairie, un court en terre battue au Foirail, l’idée d’un tournoi sera vite dans l’air. Il sera possible dans les années 1960 quand Philippe Boivin, jeune membre du club et joueur brillant, obtient son diplôme de juge-arbitre. Sous sa direction, le tournoi de tennis s’installe dans la première quinzaine d’août et attire, dès son origine, joueurs du département et Parisiens de retour au pays le temps des vacances. Mais, brillant étudiant à la veille d’une belle carrière dans la magistrature, Philippe Boivin vogue vers d’autres cieux et, faute d’organisateur, le tournoi s’arrête provisoirement. Cela ne l’empêche pas, aidé par Jean-Louis Legrand, d’organiser les premiers stages à destination des jeunes et de donner au club cette volonté de transmission.

Porté par un engouement national pour le tennis, la municipalité remplace en 1968 le court en terre battue et le court en goudron par trois courts en béton poreux.

Incontournable tournoi

Devenu président, Maurice Raynaud souhaite relancer le tournoi. Appuyé par les membres du club, il sollicite Philippe Boivin, devenu entre-temps juge à Roland-Garros, pour le remettre en place. Après un essai non officiel en 1974, le tournoi d’Espalion retrouve sa place dans les calendriers officiels dès 1975. Il vogue depuis et tous les successeurs de Maurice Raynaud auront à cœur de maintenir cette animation incontournable de l’été espalionnais avec en point d’orgue les victoires de Marie-Line Dumé et Julien Galibert. Dommage que leurs victoires soient venues si tôt. Depuis deux ans le club s’est doté de deux trophées (parité oblige), réalisés par Ulysse Lacombe, Maxime Rous et l’entreprise Roumiguier, sur lesquels sont gravés les noms des vainqueurs.

Si l’année 2020 restera vierge, le club espère bien y graver à nouveau un nom en 2021.

Parallèlement à cette constance du tournoi, le club s’illustre depuis cette époque par son souci de transmission et son école de tennis. Décapitée chaque année par le départ de ses meilleurs éléments vers les études supérieures, elle continue sous la direction de Julien Camboulives son travail de formation pour transmettre aux jeunes générations le b.a-ba de ce sport passion.