Football : Alan Kerouedan, adopté par Rodez et adapté

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  • Kerouedan : « Rodez m’a donné la chance de jouer en L2 et je veux prouver que j’ai le niveau. »    
    Kerouedan : « Rodez m’a donné la chance de jouer en L2 et je veux prouver que j’ai le niveau. »     JAT
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R.G.

Arrivé cet été à Rodez,le jeune Alan Kerouedan,qui découvre le monde professionnel, a déjà fait son trou au sein du groupe dirigé par Laurent Peyrelade et marqué des points auprès de ce dernier.

Au téléphone, la voix est posée mais dynamique, le verbe est clair et exprime une maturité certaine. à vingt ans, Alan Kerouedan, arrivé cet été à Rodez en provenance du Stade Rennais, qui ne l’avait pas conservé, n’a pas le discours formaté que peuvent avoir les professionnels aguerris, rodés à l’exercice, ni celui hésitant - sans que cela soit une critique - que peuvent avoir les « jeunes » professionnels, dont il fait pourtant partie. On en veut pour preuve sa façon d’affronter l’épreuve, quasi insurmontable pour certains et esquivée par d’autres, constituée par l’identification de ses lacunes, lui qui les définit avec précision et sur un ton laissant transparaître tout à la fois l’absence de troubles qu’elles génèrent en lui et son envie de les combler au plus vite.

« Être plus décisif »

Cette réalité, le Finistérien en a totalement pris conscience grâce au révélateur constitué par ces matches de Ligue 2 qu’il découvre et auxquels il a goûté à cinq reprises depuis le début de la saison.
« Pouvoir jouer en professionnel, en L2, est un rêve que j’ai depuis tout petit, raconte-t-il. Ça change de ce que j’ai connu avant, en National 2 ou 3. L’intensité n’est pas la même et je sens que je manque de caisse physiquement, notamment pour bien effectuer le pressing que le coach demande. J’y arrive mais je n’ai pas l’endurance nécessaire pour le faire pendant quatre-vingt-dix minutes. Déjà, si je réussis à tenir une heure dans un premier temps, ça ne sera pas mal. Au-delà de ça, il faut que je sois plus décisif, que ce soit dans les passes ou en marquant, mais aussi plus résistant physiquement dans les duels avec les défenseurs, dos au jeu notamment. Maintenant, je pense que mon bilan depuis le début de la saison reste bon dans le sens où à chaque fois que le coach a fait appel à moi, j’ai répondu présent. Il me manque un petit brin de réussite, de chance, et un peu de confiance pour tenter davantage et ouvrir mon compteur de passes décisives ou de buts, même si je n’ai pas vraiment eu d’occasions franches pour marquer. J’essaie en tout cas d’oublier ça en match et de faire ce que je sais faire, de jouer mon football. »
« Alan a toutes les qualités pour s’imposer à Rodez, estime Yvon Pouliquen, son agent, par ailleurs ancien joueur et entraîneur, double vainqueur de la Coupe de France à la tête de Strasbourg et Lorient, en 2001 et 2002. Il est travailleur, avec un super état d’esprit, et, sur le terrain, puissant, rapide et intelligent dans ses déplacements. Il doit simplement franchir un petit cap mentalement et être un peu plus individualiste. Il a eu pour habitude de beaucoup marquer dans les équipes de jeunes mais est devenu très collectif par la suite, peut-être un peu trop. Il faut qu’il retrouve ce sens du but, qu’il n’a pas perdu. Il pense collectif avant tout mais parfois, il faut être capable de tirer un peu la couverture à soi. Il faut qu’il comprenne qu’il a le niveau pour évoluer en L2, sans le moindre problème. »

Pouliquen : « Un club idéal pour quelqu’un en post-formation »

Rapidement intégré (« Le coach m’avait dit que c’était un bon groupe, avec une bonne ambiance, et je m’y suis très vite et très facilement adapté »), l’attaquant passé par les équipes de France U16, U17 et U18 a trouvé au Raf une équipe et un environnement lui permettant d’exploiter au mieux ses caractéristiques.
« Quand le coach et Grégory Ursule (le manager du club, NDLR), à qui j’avais parlé d’Alan, lui ont fait une proposition, je lui ai dit que c’était un club avec un effectif limité en nombre de joueurs par rapport à d’autres, et qu’il aurait donc des opportunités de jouer plus importantes. Il n’y a pas non plus de pression exacerbée sur les joueurs par rapport aux objectifs du club, ce qui est donc idéal pour quelqu’un en post-formation », confie Pouliquen.
« Le coach m’avait dit que c’était une équipe de transition et je n’ai pas été surpris en arrivant. C’est mon jeu, j’aime bien courir dans les espaces, avoir des ballons en profondeur. Ce qui m’a aussi marqué est que tout le monde est à 120 % sur le terrain, que ce soit à l’entraînement ou en match, et j’ai le même état d’esprit », glisse celui qui donne le sentiment, lorsqu’il analyse le début de saison du groupe ruthénois, d’en être un élément depuis longtemps.
« Le bilan est mitigé, juge-t-il. On avait bien commencé la saison, avant de perdre quelques points en route, mais depuis quelques semaines, on sent que le groupe revit. Pour le moment, on n’est pas payés de nos efforts, mais si on continue comme ça, on le sera. Je pense que comme le club et beaucoup de joueurs ne vivent que leur deuxième saison en L2, on manque un peu d’expérience. On est aussi plus attendus que l’an passé, nos adversaires savent mieux comment nous bloquer. On doit être capables de garder davantage le ballon en fin de match et de ne pas reculer. On travaille sur tout ça et j’espère que ça va payer rapidement. On va avoir un match fermé samedi, contre Ajaccio, qui est un concurrent direct pour le maintien, mais il faudra tout faire pour l’emporter et prendre des points pour creuser un petit écart avec cet adversaire et le bas du tableau. »
 

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