Rugby : une seule liste candidate à l'élection à la présidence de la Ligue d'Occitanie
La liste de Joël Castany, concurrente de celle du président sortant, Alain Doucet, a été retoquée par le comité directeur de la Ligue d'Occitanie à la suite d'un imbroglio administratif. Une décision contraire à l'avis émis par le CNOSF et qui a du mal à passer chez le président de Leucate (Aude).
C’est une élection un peu particulière qui va se dérouler, du vendredi 6 novembre, à partir de 8 h, jusqu’au samedi 7, midi, pour la présidence de la Ligue d’Occitanie de rugby. En cause : la présence d’une seule liste, conduite par le président sortant, Alain Doucet, non pas par plébiscite général mais à la suite d’un épisode administratif ayant coûté sa place à celle de son concurrent, emmenée par Joël Castany.
La commission de la Ligue ne suit pas la recommandation du CNOSF
L’équipe du président du club de Leucate (Aude), qui avait déposé sa liste dans les délais impartis, a vu la commission électorale la rejeter. La raison : un des colistiers, Raymond Ferrié, dirigeant du club de Carcassonne (Aude) depuis plus de trente ans, s’il avait bien une licence valable pour cette saison, n’en avait pas pris au cours des trois précédentes, malgré une activité inchangée au sein de l’USC XV (ce choix s’effectue souvent par souci d’économies, la fédération imposant de prendre un certain nombre de licences aux clubs, ces derniers se limitant au strict minimum étant donné que cette souscription représente un coût non négligeable pour eux).
Malgré la présence d’un colistier susceptible de remplacer Raymond Ferrié (en l’occurrence Jacques Rezungles, ex vice-président du comité des Pyrénées), la commission électorale de la Ligue aurait refusé, selon les dires de l’équipe Castany, de proposer une conciliation, ce qui a conduit le dirigeant audois à saisir le CNOSF (comité national olympique du sport français). Après examen du dossier, cette instance a demandé à la Ligue de permettre la substitution en question et, par conséquent, à l’adversaire d’Alain Doucet de se présenter. Mais cette position n’a pas été partagée par le comité directeur de la Ligue, qui s’est réuni mardi soir et a rejeté la requête de conciliation du CNOSF. Résultat : seule la liste du président sortant sera en lice pour ce scrutin.
« C’est un petit manque de sportivité à mes yeux, d’autant plus que Doucet s’était retrouvé dans la même situation en 2017, lors de la précédente élection, et que Gilles Sicre, son adversaire, avait accepté qu’il puisse modifier sa liste pour la rendre éligible, regrette Joël Castany. Je ne suis pas élu à la Ligue mais aujourd’hui, une vingtaine de gens qui y siègent figurent sur la liste de Doucet. Autant dire que je m’attendais à cette issue, bien qu’il soit regrettable de voir que certains sont juge et partie. J’ai une solide expérience rugbystique mais aucune des arcanes, et je découvre un milieu que je pensais beaucoup plus sportif, plus sain. Il y a un système qu’il faut dépoussiérer. Maintenant, il reste une option. Pour qu’une liste soit élue, il faut qu’elle bénéficie de 51 % des suffrages exprimés. Si ça n’est pas le cas, une nouvelle élection doit être organisée sous quarante-cinq jours. On va donc engager les gens qui partageaient nos idées et notre conception de la démocratie à voter contre. Je le dis aux présidents : il faut éviter le totalitarisme. Indignez-vous ! »
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