Sauvegarder, restaurer, rénover et faire découvrir le patrimoine de l'Aveyron

  • Le château de Beaucaire à Nauviale
    Le château de Beaucaire à Nauviale repro cpa
  • Le calvaire à Villefranche-de-Rouergue Le calvaire à Villefranche-de-Rouergue
    Le calvaire à Villefranche-de-Rouergue repro cpa
  • La " pietà" à Mouret. La " pietà" à Mouret.
    La " pietà" à Mouret. repro cpa
  • Le tympan de l'église de Campagnac Le tympan de l'église de Campagnac
    Le tympan de l'église de Campagnac repro cpa
  • L'église de Panat. L'église de Panat.
    L'église de Panat. repro cpa
  • La grange de Manhaval à Taussac.
    La grange de Manhaval à Taussac. repro cpa
  • La chapelle de Vabres-l'abbaye. La chapelle de Vabres-l'abbaye.
    La chapelle de Vabres-l'abbaye. repro cpa
  • La tour à Clairvaux. La tour à Clairvaux.
    La tour à Clairvaux. repro cpa
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Centre Presse Aveyron

La Fondation du patrimoine accompagne les projets des particuliers, des associations et des collectivités partout en France. Avec une dizaine de souscriptions et plus de vingt labels par an, les Aveyronnais sont des plus entreprenants et témoignent aussi de leur attachement à leur patrimoine.

C’est à Millau, le 18 décembre 1997 que le Président de la République Jacques Chirac inaugurait la Fondation du patrimoine, en se référant aux projets de restaurations engagés par la commune de Saint-André-de-Vézines.

La conclusion du discours présidentiel prononcé pour l’occasion fait sens pour la mission qui lui est dévolue : "La Fondation du patrimoine sera l’aventure de tous et de chacun. En faisant revivre une fontaine, un pont, une maison, la vieille manufacture où nos anciens ont travaillé, le lavoir où nos grands-mères ont peiné, elle nous raconte notre histoire. Mais en faisant connaître des sites méconnus, en les rendant attractifs, elle apporte de la vie. Elle rend espoir et courage à des femmes et des hommes qui parfois se sentent abandonnés. Parce qu’elle propose à l’enthousiasme des collectivités, des entreprises ou des simples citoyens des projets communs, elle conforte le sentiment d’appartenance à une même communauté."

Les outils mis à disposition des porteurs de projets par le législateur (l’État) sont le label qui vise les particuliers et les souscriptions pour les projets collectifs. Dans les deux cas, après un examen des dossiers par les délégués bénévoles de la Fondation et des services départementaux de l’architecture et du patrimoine, le demandeur et ses donateurs peuvent bénéficier de réductions fiscales sur les factures et de crédit d’impôts sur les dons. Le conseil départemental et d’autres collectivités ainsi que des mécénats privés peuvent également apporter leurs aides financières aux projets.

Au cours des trois dernières années, la Fondation du patrimoine a signé une trentaine de souscriptions pour la restauration de bien collectifs et associatifs. L’ensemble de ces projets représentent une dépense de 1,5 M€ et ont reçu 150 000 € de dons de près de 500 donateurs.

La Fondation du patrimoine instruit également depuis deux ans les projets éligibles à la "mission Bern", ce qui lui a permis d’accompagner la sauvegarde du hameau templier de Saint-Caprazy, en 2019, et le château de Pagax cette année. Par ailleurs, elle accompagne les porteurs de projet privés. Elle est très satisfaite d’attribuer, depuis deux ans, autour de 25 labels par an avec l’appui de la convention signée depuis plus de quinze ans avec le conseil départemental. Pour découvrir le détail des projets éligibles, rendez-vous sur le site de la fondation du patrimoine.

www.fondation-patrimoine.org

Samedi matin, dans un message posté sur les réseaux sociaux, l'union nationale des métiers de l'industrie de l'hôtellerie (Umih) de l'Aveyron a dénoncé plusieurs restaurants ne respectant pas la loi en ces temps de confinement. "Nous faisons le maximum pour que nous puissions rouvrir au plus vite nos bars et restaurants mais si certains pensent être au-dessus des lois, nous ne serons pas défendables", dit le message rappelant qu'à ce jour seul la vente à emporter est autorisée. Et pas "des repas servis dans des salles arrières", comme l'avance le syndicat majoritaire de la corporation. "On a eu plusieurs plaintes et certains de nos collègues sont exaspérés de ce genre de pratiques", peut-on encore lire.

Le château de Beaucaire

Le site de Beaucaire (Belcayre en occitan, beau rocher, belle forteresse) domine le village de Nauviale, situé au croisement des vallées des rivières Dourdou et Créneau. Juché au sommet de ce site emblématique, un château fortifié mentionné dans les textes à partir du XIIe siècle a appartenu successivement à de puissantes familles du Rouergue. Plusieurs fois assiégé durant la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion, cet édifice fortifié a servi de carrière à la fin du XIXe siècle. De nos jours, le château de Beaucaire constitue un exemple remarquable de l’architecture militaire du Moyen Âge, avec son enceinte en moellons de grès rouge, composée de six tours. Grâce à un précieux document d’archive (un inventaire dressé en 1627), la disposition des bâtiments historiques peut être identifié avec la présence notamment d’un donjon central. Hélas, peu de vestiges ont subsisté en raison des démolitions du début du siècle dernier, qui n’ont laissé qu’une partie de l’enceinte du XIVe siècle et la base de la tour donjon.

Villefranche, le calvaire

Surplombant la bastide royale de Villefranche-de-Rouergue, la colline de Saint-Jean d’Aigremont est un ancien oppidum gaulois, dénommée "la montagne de l’éternel". Ce site témoigne de la richesse de son histoire. Sur ce promontoire, le bâti a évolué depuis l’existence initiale d’une forteresse à double enceinte, puis d’un sanctuaire dédié à Saint-Jean-Baptiste en 1281, d’une annexe de la collégiale Notre Dame en 1301, avant qu’en 1715, naisse l’ermitage Saint-Jean d’Aigremont avec la construction de la chapelle du Saint-Sépulcre. Cet édifice religieux couvert en ardoises abrite en son sein de précieux ornements, ors sur fond bleu, qui rappellent les symboles de la crucifixion. Jusqu’au début du XXe siècle, chaque vendredi saint, les Pénitents bleus et noirs empruntaient le chemin de Croix qui jalonne la côte qui conduit au sommet reproduisant symboliquement les derniers moments de la Passion du Christ. Ainsi, le Christ monumental, érigé en 1926 sur un calvaire devant la chapelle du Saint-Sépulcre, témoigne de la dimension emblématique de ce site.

Mouret, la "pietà"

Située sur le territoire de la commune de Mouret, l’église de Mousset abrite en son sein une "pietà" datée entre la fin du XVe et le début du XVIe siècles. Cette statue en bois a été retrouvée en 1998, derrière la boiserie de l’autel de Sainte-Apolline, lors de travaux de restauration du monument. En outre, lors de ce chantier de rénovation, des vestiges de peintures murales, tels que des bouquets peints dans une chapelle et derrière le maître-autel, ont également été décelés en cette église.

Aujourd’hui, cette "Vierge de Pitié" fragilisée a été restaurée et sécurisée.

Campagnac, le tympan de l’église

La commune de Campagnac s’est probablement développée autour d’un relais gallo-romain, étape sur la voie antique qui reliait Rodez au Gévaudan, avant d’être un prieuré dépendant de l’abbaye de Conques. La commune est riche d’un patrimoine remarquable, typique de la région des Causses : belles demeures du XVIe au XVIIIe siècles, fontaines et fours à pain, mesures à grains (XVIIIe), croix de mission monumentale (1826), église romane de Canac des XIe et XIIe siècles, une seconde église (XIXe) à Campagnac… Cette dernière a été édifiée de 1895 à 1899, sur les plans d’Henri Pons, architecte départemental de l’Aveyron, également à l’origine de l’église du Sacré-Cœur de Rodez. Le tympan est l’œuvre de Casimir Serpantié (1855-1949), peintre et sculpteur bien connu dans l’Aveyron, et représente le martyre de sainte Foy. Les vitraux sont de Gustave-Pierre Dagrant (1839-1915), peintre verrier de Saint-Pierre-de-Rome.

Panat, l’église

Pendant des siècles, les paroissiens du village de Panat se rendaient à la messe dans l’église attenante au château. Dès 1879, une souscription fut lancée pour la construction de cette église, dont les plans ont été établis par l’architecte départemental d’alors, Henri Pons, qui conçut, entre autres, ceux des basiliques du Sacré-Cœur à Rodez et à Millau. Les fondations ont ainsi débuté le 1er juillet 1883, avant que l’église soit inaugurée en 1885. Édifiée en pierres calcaires tirées du causse qui la surplombe, elle dispose d’un plan classique, flanquée d’un clocher comprenant deux cloches historiques, particulièrement imposantes. Elle est de style néoroman avec un magnifique dallage, également en pierres calcaires. Cet édifice religieux n’a jamais connu de transformation architecturale depuis sa construction. Il est "dans son jus" avec ses autels, son banc de communion, son chemin de croix, sa chaire et sa statuaire sulpicienne.

Taussac, la grange de Manhaval

Ce lieu se compose d’un prieuré dont les parties les plus anciennes remonteraient au XIe siècle et de quelques habitations. Au XXe siècle, ce hameau connaît un déclin de population. En 1985, une association est créée avec pour objectif la sauvegarde et la remise en valeur de la chapelle. Aujourd’hui, il est prévu une opération de préservation d’une grange traditionnelle.

Vabres-l’Abbaye, la chapelle

À Vabres-l’Abbaye, une chapelle dédiée à Notre Dame de Bethléem est bâtie sur la rive droite de la rivière Dourdou. Sanctuaire érigé près du pont vieux (construit en 1270), cet édifice religieux fut détruit en 1568 puis rebâti en 1693. Une partie était aménagée en ermitage, dans lequel l’occupant fabriquait des poteries et guidait la nuit venue les passants franchissant la rivière voisine.

À la Révolution, la chapelle fut achetée par Monsieur De Neirac afin de la conserver dans la paroisse de Vabres, avant de la léguer en 1825 à la commune. En 1854, une niche votive en l’honneur de la Vierge fut installée au-dessus de la porte d’entrée afin de la remercier de la protection des habitants de la paroisse lors de l’épidémie de choléra. Depuis, cette chapelle est devenue un lieu de pèlerinage contre les épidémies.

Clairvaux, la porte

Ce monument de grès rouge, édifié vers 1360, est un vestige des remparts défensifs dont le village de Clairvaux s’était entouré. Cette porte, surmontée d’une haute tour, est à la fois défensive et prestigieuse. En effet, le blason comtal qui l’ornait est encore perceptible même s’il est, hélas, dégradé par les intempéries.

Son architecture du XIVe siècle est dite "à gorge ouverte", avec trois niveaux d’archères et des mâchicoulis dont les arcs sont en plein cintre.

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