Espalion : C. Mayrand, M. Vimart, des noms pour l’histoire

  • La prise de commandement du lieutenant Serge Rieutort à la caserne Casimir Mayrand.
    La prise de commandement du lieutenant Serge Rieutort à la caserne Casimir Mayrand. repro cpa
Publié le
Centre Presse Aveyron

Ces deux personnalités ont marqué l’histoire locale par diverses actions qui méritent d’être rappelées.

La caserne des pompiers porte le nom de Casimir Mayrand, celle de la gendarmerie de Michel Vimart, héros de la résistance, des noms que nos concitoyens ne connaissent pas toujours.

Le corps des sapeurs-pompiers d’Espalion a vu le jour en décembre 1852, mais le Centre de Secours Principal du Nord-Aveyron, installé sur le site de Boralde et inauguré le 14 décembre 1997, a été baptisé Casimir Mayrand, du nom de celui qui lui a offert sa première pompe à bras en 1853. Né le 4 mars 1818 à Espalion, Casimir Mayrand y a fait ses études au collège, puis son apprentissage dans le commerce, avant de partir pour Lyon, puis à Paris où il épouse la fille de son employeur.

Il revient dans sa ville natale en 1852 et fait construire une villa à Lévinhac. Il devient propriétaire des châteaux de Roquelaure et de la Baume en Lozère. Conseiller général durant quarante ans, maire d’Espalion, sénateur, il a fait construire la route d’Entraygues, fait doubler à ses frais la contenance du cimetière, offert des réverbères, installé de fontaines, réalisé l’école libre, le collège et l’hospice, hâter la construction du palais de justice (mairie actuelle). C’est lui qui a organisé la compagnie des pompiers en 1852 et l’a équipée en matériel, notamment d’une pompe à incendie. Il est mort le 30 janvier 1892.

Fils du capitaine de réserve Vimard, mort des suites de la Grande guerre, petit-fils du général Vimard, Michel Vimard est né le 22 mai 1911 à Hyères, dans le Var. Il s’engage à 18 ans au 26e régiment d’infanterie, puis prépare l’école de Saint Maixent et choisit la gendarmerie. À sa sortie de l’école d’application de Versailles, il prend, comme sous-lieutenant, le commandement d’un peloton à Baccarat, puis promu lieutenant, le commandement des brigades Nord-Aveyron, à Espalion, le 15 novembre 1942.

En juin 1944, suite aux évènements, il s’incorpore avec les gendarmes déjà regroupés à l’école Saint Hilarian, au maquis 1re compagnie Aveyron où il s’emploie à entraîner des unités de maquisards. La compagnie se porte sur la crête dominant Chaudes-Aigues. Elle est attaquée avec force (un millier de soldats, 200 blindés, de l’aviation), par une colonne allemande venant d’Aurillac. On relèvera 95 morts.

Le lieutenant Vimard, au moment où il se lève pour ordonner le repli, est pris par une rafale de balles explosives. Aidé par Gaby Vila, chauffeur de car à Espalion, il est évacué à Maurines. Mais il décédera, en présence de l’espalionnais Henri Moncet.

Craignant des représailles, son épouse se réfugie, avec ses enfants, à l’abbaye de Bonneval. Son corps, a été transporté au Royal Aubrac, puis enterré vers minuit au cimetière de Perse, en présence du docteur Trémolières, maire, et de Marcel Moncet, chef de la résistance. Le corps de Michel Vimard, capitaine et chevalier de la légion d’honneur à titre posthume a été exhumé le 24 mai 1949 et rapatrié en sa terre de Lorraine.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?