Villefranche-de-Rouergue. Villefranchois : le Pôle santé prône l’union et la clarté

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  • Le centre médical de Villeneuve est une "Maison de santé publique".
    Le centre médical de Villeneuve est une "Maison de santé publique". repro cpa
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Centre Presse Aveyron

L’association, qui fédère les professionnels libéraux du territoire prend position dans le débat sur les Maisons de santé pluriprofessionnelles.

Le Pôle Santé Villefranchois (PoSaVi), association loi 1 901 créée en 2014, a comme mission de fédérer les professionnels libéraux du premier recours sur le bassin de Villefranche. En cette période de crise, et suite à plusieurs articles de presse sur les Maisons de santé – (MSP), ses coprésidents, Ségolene Berton et Hugues Debilly, tiennent à apporter des précisions. "Avant tout, il faut savoir que nous ne sommes en rien opposés à une nouvelle MSP. Plus nous travaillerons ensemble, mieux cela vaudra pour la population et les soignants", soulignent-ils en préambule.

Définition

Tout d’abord qu’est-ce qu’une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) ? Les deux responsables du PoSaVi en donnent la définition. "Une MSP regroupe plusieurs professionnels de santé libéraux de premier recours : médecins généralistes, infirmières, pharmaciens, masseurs-kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, orthophonistes, pédicures-podologues, diététiciens, ergothérapeutes, psychomotriciens. Elle compte au moins deux médecins généralistes plus un autre professionnel paramédical. Elle sert à permettre à plusieurs professionnels de santé différents de travailler ensemble autour d’un même projet de santé commun avec un même outil de travail : projet de prévention pour la population locale, réunion des professionnels sur des patients afin d’en améliorer la prise en charge, journées d’éducation thérapeutique sur le diabète et le surpoids, soirées d’information et de formation pour les professionnels… Ils peuvent exercer dans le local de la Maison de santé ou rester dans un cabinet extérieur."

"Une MSP, c’est n’est donc pas uniquement des murs, un bâtiment qui se remplira automatiquement, car la problématique actuelle n’est pas celle du bâti, mais du recrutement", avertissent Ségolene Berton et Hugues Debilly. "Ne nous trompons pas de combat, une MSP vide ne soignera personne. Nous sommes partie prenante de tout travail coordonné, mais nous proposons de fédérer d’abord les équipes, pour ensuite dimensionner les projets immobiliers (si nécessaire) en fonction."

Privée ou publique

Le PoSaVi fédère actuellement, sur notre bassin de santé, 4 maisons de santé : 2 en cours d’installation (Lanuéjouls et La Fouillade) et 2 fonctionnelles (Villefranche-de-Rouergue et Villeneuve). "La seule différence porte sur le financement du local de travail. De par la loi, que la maison de santé soit publique ou privée, les professionnels de santé gardent leur indépendance d’exercice vis-à-vis des autres membres de la MSP, ainsi que des administrations. Si l’on pense au raccourci trop rapide MSP publique égale professionnel de santé salarié, cela existe en effet, mais avec les contraintes du salariat : contrats de travail à 35 h, notamment", expliquent ses responsables. Ils poursuivent : "Les 2 maisons de santé actuellement en activité, une privée à Villefranche-de-Rouergue et une publique à Villeneuve, ont chacune un financement CPAM complètement indépendant du financement des locaux. L’ensemble des maisons de santé sur notre secteur est rattaché au Pôle Santé qui joue un rôle fédérateur sur l’ensemble de notre territoire et porte un projet commun. Peu importe si les locaux sont privés ou publics, l’ensemble des professionnels est animé par une base commune et avance ensemble pour améliorer l’offre de soins (prévention, coordination, communication)."

Pas de division

"La crise Covid que nous vivons est la preuve que pour une bonne organisation le Pôle Santé a rempli sa mission de fédérer les acteurs du premier recours", constatent Ségolène Berton et Hugues Debilly. Et d’appeler à l’union. "Si nous voulons préserver et faire avancer l’offre de soins sur notre territoire, l’heure n’est pas à la division mais à l’union. C’est en avançant ensemble sur des projets communs que nous maintiendrons qualité, efficacité et efficience dans notre travail de soignant. C’est par cette dynamique, par la promotion du travail ensemble, et les projets fédérateurs, que nous espérons ainsi attirer de nouveaux soignants sur le territoire.

"Le financement privé ou public du local de la MSP reste au choix de l’équipe pluriprofessionnelle. Quel que soit son statut, elle est soumise au même cahier des charges et procédures définies par la CPAM conjointement avec l’ARS. De plus, le projet de santé des Maisons de Santé privées ou publiques, est financé par la CPAM avec dossier justificatif à réaliser tous les ans. Par ailleurs, bâtir une MSP publique nécessite le temps incompressible de l’administratif (dossier de demande de financement public, temps des appels d’offres pour chantier public), ce à quoi ne sont pas assujetties les MSP de financement privé."

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