Le Département garde les moyens de soutenir les Aveyronnais

Ce serait presque une bonne nouvelle dans le marasme ambiant : le Département a un peu plus d’argent qu’il ne pouvait l’espérer, une décision modificative budgétaire l’a acté ces derniers jours. Au total, ce sont 9,8 M€ qui tombent dans l’escarcelle du conseil départemental.

Ballon d’oxygène

Ces recettes quasiment inattendues, Jean-François Galliard en donne l’origine, à commencer les DMTO, droits de mutation à titre onéreux (perception sur les transactions immobilières) : ceux-ci auraient dû baisser de 30 %, ce ne fut pas le cas (-7 % seulement), et 5 M€ sont ainsi venus compléter le budget. Auxquels s’ajoutent 2,5 M€ au titre des concessions électriques (barrages), en accord avec le décret de 2019. Mais aussi un versement de 1,7 M€ par l’État, qui s’était manifestement trompé dans ses comptes. On est donc passé d’un "trou" dans le budget à un ballon d’oxygène.

"On a craint, on a plié mais on n’a pas rompu", résume Jean-François Galliard manifestement heureux que le Département puisse rester "solidaire aux côtés des Aveyronnais, comme ce fut le cas lors du premier confinement avec un engagement de 3 M€".

Investissement, fonctionnement et… tests Covid

Désormais, 8,7 de ces 9,8 M€, seront consacrés à l’investissement : 5 M€ "sur ce que l’on doit au titre de la RN88", sur la relance des opérations routières interrompues au budget primitif, sur les travaux dans les collèges… Et 1 M€ "pour soutenir les communes dans leurs dossiers liés à la mise en œuvre du plan de relance".Le fonctionnement n’est pas oublié, avec une enveloppe consacrée à la mise en œuvre du télétravail pour 900 des 1 700 fonctionnaires du Département. "Le conseil départemental est plus que jamais au travail", insiste Jean-François Galliard. Et s’il fallait le démontrer par l’exemple, le président évoque l’action menée par Aveyron Labo qui réalise les analyses techniques des tests Covid, en convention avec le laboratoire LXBio : dix agents sont mobilisés six jours sur sept pour réaliser en moyenne 12 310 tests PCR chaque semaine. Soit 90 000 analyses désormais pratiquées au 31 octobre, contre 1 877 fin mai…