Les Français se disent davantage déprimés que lors du premier confinement

  • Selon cette enquête Ifop réalisée début novembre, 28% des sondés se sentent déprimés, soit un pourcentage plus important que lors du premier confinement (20%).
    Selon cette enquête Ifop réalisée début novembre, 28% des sondés se sentent déprimés, soit un pourcentage plus important que lors du premier confinement (20%). domoyega / Istock.com
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Relaxnews

(ETX Studio) - Voilà plus de dix jours que nous sommes confinés. Un goût amer de déjà vécu, malgré des mesures un peu plus souples qu'au printemps dernier. En cette période compliquée, l'entreprise Consolab a fait appel à l'institut de sondage Ifop pour évaluer le moral des Français. Et premier constat : 28% des sondés se sentent déprimés, soit un pourcentage plus important que lors du premier confinement (20%).

Autre enseignement de cette enquête réalisée début novembre : la forme physique est elle aussi impactée. 38% des Français déclarent souffrir de troubles du sommeil depuis l'annonce du second confinement et 27% d'anxiété. Ce stress se fait nettement plus ressentir chez les femmes (32% contre 21% pour les hommes). Toujours selon le sondage, 12% des Français sont sujets à des épisodes dépressifs depuis l'annonce du deuxième confinement.

Ces morals en berne incitent-ils à contourner les mesures récemment mises en place ? Si l'enquête de l'Ifop ne répond pas explicitement à cette question, elle indique néanmoins que 60% des Français ont transgressé au moins une fois le confinement depuis le 30 octobre, soit 27 points de plus par rapport au premier confinement !

Près d'un quart des personnes sondées explique l'avoir fait pour rendre visite à des membres de la famille (23%) ou à d'autres proches (20%). Mais les personnes en quête de relations intimes sont également motivées pour transgresser les règles. Depuis la mise en place du reconfinement le 30 octobre, 57% des sondés vivant seuls ont déjà eu (ou ont) l'intention de rejoindre leur partenaire sexuel à son domicile.

Pour pallier les conséquences psychologiques de ce deuxième confinement, dont nous ne connaissons pas encore la date de fin, le psychologue clinicien Patrick-Ange Raoult (interrogé fin octobre par ETX Studio) insiste sur les bienfaits d'intégrer dans notre quotidien de confiné des activités ludiques ou "de décharge", telles que le sport.

"Il faut également maintenir un lien avec les proches par téléphone, voire par visio, et ne surtout pas hésiter à prendre contact avec des psy par le biais des plateformes. Il faut trouver des lieux où l'on peut parler de son angoisse ou son mal-être. Deux ou trois entretiens avec un professionnel suffisent à apaiser la majorité des situations d'angoisse", préconise le psychologue. 

Enquête menée auprès d'un échantillon représentatif de 2 030 Français âgés de 18 ans et plus.

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