Rodez : la tradition du vin primeur passe entre les gouttes…

  • Une situation contrariée qui n’a pas empêché Pierre Bonnefous de dénicher un original primeur aveyronnais.
    Une situation contrariée qui n’a pas empêché Pierre Bonnefous de dénicher un original primeur aveyronnais.
Publié le
Christophe Cathala

Le 19 novembre, on inaugurera les primeurs… chez soi. Mais ce n’est pas une raison de s’en priver. Avec modération, plus encore cette année.

La traditionnelle fête des vins primeurs prévue le 19 novembre risque fort de prendre l’eau. Ce moment de partage qui célèbre la convivialité devra se faire en petits comités, faute de bars et restaurants ouverts comme prévu. Mais pour autant, quand le vin est tiré, il faut le boire, les gaillacs et autres beaujolais nouveaux seront donc en rayon. "C’est une fête que l’on se doit d’honorer", plaide Remi Costes, patron d’Alambic et Vieilles bouteilles qui présentera à cette occasion son vigneron sélectionné, un gamay noir des Vignes d’Ecussol (côtes de Brouilly).

Honorer certes, mais avec modération, faute d’avoir une vision claire des volumes de consommation. "De toute façon, on a divisé les commandes par dix en près de 15 ans", poursuit Rémi Costes, reconnaissant que la tradition a piqué du nez au fil des ans. "Et pourtant, les primeurs sont en grande progression, reprend Pierre Bonnefous (Cave Ruthène). Avec des appellations plaisir pas trop chères. Il faut voir le vin nouveau comme un élément de renaissance. Et 2020 sera un très bon millésime". Il proposera même trois références en gaillac, trois en beaujolais et un primeur IGP aveyronnais, la "cuvée Santat", un mansois mi-Marcillac, mi-Campouriez !Les cavistes ruthénois (Cave Ruthène, Marius Bonal, Vins Falguières et Alambic et Vieilles bouteilles) seront donc le recours idéal pour qui veut maintenir la fête. Et en parlant de fêtes, les commandes sont à l’heure actuelle plutôt au point mort : les grandes tablées ne sont pas au programme, l’incertitude domine encore tous les esprits.

Le vin cadeau, c’est le moment

À table, mais aussi sous le sapin, offrir de belles bouteilles reste une célébration de fin d’année. Autant faire les cadeaux dès maintenant, "car il n’est pas sûr qu’au 20 décembre on puisse avoir été livrés, alors qu’aujourd’hui on a les stocks", prévient Pierre Bonnefous qui craint "la folie du dernier moment" et espère "que la vague sera étalée dans le temps". Pour l’heure, tout est un peu trop calme dans les caves, alors que c’est le bon moment de les regarnir, et de penser à faire plaisir au père Noël.

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