Rodez. Boxe : pige ruthénoise pour Jean-Louis et Jackie Belloc

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  • Jean-Louis et Jackie Belloc avec, à leurs côtés, Bernard Verdier (deuxième en partant de la droite) et Jérôme Messinguiral (à droite), ancien et actuel président de l’ASPTT Rodez.
    Jean-Louis et Jackie Belloc avec, à leurs côtés, Bernard Verdier (deuxième en partant de la droite) et Jérôme Messinguiral (à droite), ancien et actuel président de l’ASPTT Rodez. J.-L.B.
Publié le
R.G.

Le couple qui a créé et façonné le club de Nîmes reprend du service à l’ASPTT Rodez.

Son arrivée au club s’est faite discrètement, simplement, de façon cohérente avec la tournure qu’il voulait lui donner et avec ce qu’un échange de quelques minutes avec lui peut laisser entrevoir de sa personnalité. Cet été, Jean-Louis Belloc profitait paisiblement de sa retraite, entamée depuis un peu plus d’un an, dans la maison d’Auzits que lui et sa compagne, Jackie, avaient achetée il y a dix ans mais dans laquelle ils ne venaient que ponctuellement. "La région nous plaisait. J’avais dit à ma femme que lorsqu’on serait à la retraite, on viendrait s’installer ici", glisse-t-il. Une nouvelle vie loin de Nîmes et du boxing club local, métronome de leur quotidien pendant une trentaine d’années, dont ils ont assuré la création mais surtout le développement, en en faisant un phare dans l’univers pugilistique français ("Pendant des années, le club a été le plus important du pays sur le plan des effectifs, avec entre 200 et 250 licenciés") mais également international, du fait des déplacements un peu partout dans le monde à l’occasion des compétitions.

"On s’occupait de tout, se rappelle Jean-Louis Belloc. Moi et ma femme étions détachés par la mairie pour nous consacrer au club, ce qui signifie qu’on gérait l’entraînement, la préparation et le suivi des boxeurs amateurs et professionnels, mais aussi tout ce qui avait trait aux contrats pour ces derniers. Même si ça faisait partie du boulot et que ce n’était en aucun cas une contrainte, les coups de téléphone depuis le Canada à 4 h du matin, du fait du décalage horaire, pour discuter des contrats, n’existent plus et on l’apprécie (rire)."

"On avait décidé de lever le pied"

Il y aura bientôt deux ans, le couple avait donc commencé à goûter à un nouveau mode de vie, caractérisé par une stabilité accrue.

"Avec le club, on a voyagé un peu partout, raconte-t-il. On partait très régulièrement et même si ça n’a pas souvent été le cas, il nous est arrivé de ne passer que deux jours à la maison sur un mois. Mon épouse m’accompagnait vu qu’elle était soigneur ; c’était la seule femme à avoir ce rôle dans le monde professionnel. Lorsque Bernard Inom a fait les championnats du monde, c’est elle qui s’occupait des bandages, qui était dans le coin du ring pour le soigner. Après toutes ces années chargées, on avait décidé de lever le pied et, en ce qui me concerne, de profiter de la retraite pour souffler."

Double casquette d’entraîneur et de formateur

La passion ne s’étant évidemment pas évaporée, elle a repris de la vigueur au début de la saison, par l’entremise de Jean-Yves Tayac, "un ami de plus de trente ans", qui a poussé l’entraîneur à reprendre du service et le couple à s’investir au sein du club ruthénois.

" Ils (les dirigeants de l’ASPTT, NDLR) avaient des soucis d’encadrement et se retrouvaient sans entraîneur. J’ai accepté de donner un coup de main pour que l’activité boxe continue, mais j’ai 62 ans et je ne vais pas continuer pendant vingt ans (rire). Le but est de former un jeune, de le faire bifurquer vers l’encadrement. Je serai son tuteur pendant les deux ans que dure la formation, pour lui permettre d’obtenir le diplôme délivré par la fédération ", développe l’ancien chauffeur de camions, " plus détendu " qu’auparavant, du fait de la pression moins importante qu’à Nîmes, mais qui a choisi d’appliquer dans la préfecture de l’Aveyron les mêmes méthodes que dans celle du Gard.

" Là-bas, on travaillait avec des boxeurs qui voulaient signer chez nous et lorsqu’on leur disait quelque chose, c’était pour leur bien, souligne-t-il. Ici, les jeunes ont regardé sur Internet et vu qu’on n’était pas des débutants dans le milieu. Je les encadre mais je n’impose rien. Les choses se sont faites naturellement et lorsque j’explique quelque chose à l’un d’entre eux, je lui dis "voilà ta façon de faire les choses et voilà la mienne, à toi de voir celle que tu choisis", et je lui montre pourquoi il aurait tout intérêt à changer s’il veut progresser. "

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