La Fouillade. Lac de Soubayre : l’invasion de Jussie

  • Une action d’arrachage a eu lieu le 12 octobre dernier.
    Une action d’arrachage a eu lieu le 12 octobre dernier.
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GDM

Mi-octobre, à l’initiative du Syndicat Mixte du Bassin-Versant Aveyron Amont, le lac de Soubayre était le cadre d’une journée participative d’arrachage de la Jussie, plante invasive qui colonise la surface.

En milieu aquatique tout particulièrement, l’invasion de nouvelles plantes, dites exotiques, interpelle, car elle n’est pas sans impact sanitaire, environnemental, social, et économique. Le lac de Soubayre n’y échappe pas. Ce qui inquiète le Syndicat Mixte du Bassin-Versant Aveyron Amont (SMBV2A).

Comblement prématuré

Dès 2 016, comme sur plusieurs plans d’eau du bassin-versant des Serènes, ses techniciens y ont découvert la présence de la Jussie. "Nous souhaitons aujourd’hui, expliquent-ils, informer la profession agricole sur le risque que présentent ces espèces pour son activité : disparition de la biodiversité, impact sur les activités de loisirs, pêche, chasse, promenade en barque, risque sur le long terme d’inondation par comblement du marais et gros impacts sur l’activité agricole avec la perte de fourrage, la perte de surface agricole engagée dans les dossiers Pac, la recherche de foncier compensateur entraînant une concurrence entre agriculteurs". Ces espèces ont une production de biomasse rapide et importante, qui se régénère chaque année, entraînant un comblement prématuré des mares et plans d’eau, et une banalisation des milieux par disparition progressive de la flore et la faune locale.

Tout mettre en œuvre

pour l’éradiquer

Sur le bassin-versant des Serènes, plusieurs opérations test ont été menées ces dernières années par le SMBV2A, sur un plan d’eau à usage récréatif, et sur un plan d’eau à usage agricole, qui étaient déjà fortement colonisés. À ce jour, les résultats sont plus que mitigés, laissant apparaître que, dès lors que la pression de lutte est relâchée avec une année sans intervention, la plante recolonise le milieu. D’où la priorité, dès son apparition, de tout mettre en œuvre pour tenter de l’éradiquer. Sauf que cela implique une reconnaissance rapide de l’espèce et une veille des agriculteurs eux-mêmes.

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