Millau : McLloyd, les capteurs qui séduisent l’univers sportif
Implantée à Millau depuis 2019, la société rayonne à travers le monde.
Un nom à consonance anglo-saxonne pour s’éloigner "d’une image de technologie française mal vue à l’étranger". Pourtant MclLoyd et ses capteurs pour sportifs se portent comme un charme. Implantée au parc d’activités de Millau depuis 2019, l’histoire de l’entreprise prend ses racines en 2012. Pierre-Arnaud Coquelin, mathématicien de formation, vend son logiciel Vekia - prévision de vente dans la grande distribution - à un fond de rachat en 2007, quand il est encore à Lille. L’entrepreneur qui a grandi en région parisienne avait envie de se mettre au vert avec sa famille et atterrit à Boyne. Un territoire qu’il connaît bien puisqu’il a été moniteur de kayak dans les gorges pendant plusieurs saisons, et sa passion pour l’escalade et la survie est restée intacte. "Un de ceux qui ont visité mon appartement à vendre était dans le staff de Laurent Blanc en équipe de France. Nous avons parlé de technologie et de sports et je me suis dit qu’il y avait des choses à faire", raconte Pierre-Arnaud Coquelin. Ouvert à tous les sports, il échange avec des entraîneurs comme Claude Onesta et lance une cellule de recherche et développement, pendant trois ans. Si le championnat de rugby du Top 14 était le marché initial, ses capteurs accompagnent des athlètes aux Jeux olympiques de Rio en 2016 en aviron, boxe ou haltérophilie. Depuis son garage, Pierre-Arnaud Coquelin développe ses capteurs et grignote un marché de 500 millions d’euros.
De Boyne aux États-Unis
Désormais, quatre personnes gèrent la production depuis l’atelier millavois, le siège social est basé à Paris et une filiale commerciale est assurée depuis Miami. En tout, ce sont 12 personnes qui font de McLloyd le 4e acteur mondial derrière une société australienne, une irlandaise et une italienne. En France, le foot et le rugby font les beaux jours de la société. Aux États-Unis, le football américain, le soccer (le football qu’on connaît en Europe) et surtout le baseball permettent à l’entreprise d’assurer suffisamment de ressources pour proposer une nouvelle version chaque année.
Au-delà de l’activité des sports professionnels, McLloyd a également remporté, en 2017, l’appel d’offres de PMU, pour une durée de 5 ans, face à 42 sociétés internationales, "pour suivre la performance du cheval et optimiser l’expérience des parieurs".
Entre les deux activités, la taille du capteur change, mais son poids de 46 g varie sensiblement, pour une résistance de 500 kg. D’une discipline à l’autre, c’est surtout le logiciel interne qui change. Conçue par McLloyd, la partie électronique est fabriquée en France avant d’être assemblée dans la coque à Millau. Les options choisies par les différentes structures définissent le prix, qui peut aller de 5 à 20 000 €, sur une location de trois ans.
Chaque semaine, entre 100 et 200 kits complets (mallettes pour recharger les capteurs, et brassières avec capteurs cardio) sont expédiés de Millau à travers le monde.
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