Grâce à Christel Caulet, le décalage horaire comme une invitation au voyage

Plusieurs départements et territoires d’Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Saint-Pierre-et-Miquelon) pour RFO dans la tenue de journaliste, l’Irlande en tant que salariée chez Yahoo (durant quatre ans) puis Google (dix-huit mois), Christel Caulet a toujours eu des fourmis dans les jambes et le passeport à portée de main. Née à Rodez en 1978, elle a grandi dans le chef-lieu aveyronnais. Un bac littéraire en poche, elle a alors cherché sa voie : Deug d’anglais à Toulouse, puis licence d’histoire dans la Ville Rose, avant de rejoindre l’école de journalisme de Bordeaux. Deux années durant lesquelles elle a "beaucoup appris" mais elle avait déjà les bases (et aussi la vocation) après quatre années en tant que correspondante à "La Dépêche du Midi", où elle a traité le sport en particulier (notamment tennis et football). Voulant "découvrir d’autres horizons", elle a alors traversé les océans pour travailler donc dans les Dom-Tom. Après un rapide crochet par la France, et une collaboration à "Centre Presse" à Rodez, Christel Caulet a mis le cap au nord pour œuvrer ainsi en Irlande. Cette expérience a duré un peu moins de six ans mais elle a fini par rentrer dans l’hexagone. "Un peu perdue, avec beaucoup d’interrogations", se souvient-elle. L’Aveyronnaise a atterri à Toulouse "par temps de brouillard". Décrochant assez vite des piges pour "L’Express", "Le Figaro madame" et "Le Figaro magazine", elle a fait connaissance avec l’univers du luxe, du haut de gamme, notamment "dans la rubrique des voyages et tout ce qui allait avec". Un univers qui n’était pas le sien : "J’ai pris quelques uppercuts, je me suis relevée, j’ai serré les dents". S’inspirant des blogs, qui commençaient à trouver leur place dans la jungle de la communication, elle a donc donné naissance à un magazine baptisé Jet-lag. à ce moment là, en version papier et numérique (aujourd’hui, vu le contexte, le papier est "en sommeil"). "Ma vie n’a été que voyage !, se réjouit-elle encore. Du coup, ce mag était cohérent, c’était une suite logique". Elle propose à ses lectrices "des bons plans, des idées de séjours mais aussi des road-trips itinérants". Avec des coups de projecteur, plutôt, sur l’hébergement, le bien-être et la mode". La question brûle, bien sûr, toutes les lèvres : est-ce qu’elle teste avant d’écrire ? La réponse gicle : "Les hôtels et les spas, oui ! C’est du vécu essentiellement. J’aime bien vérifier, voir de moi-même. C’est un luxe qu’on peut encore s’accorder dans le journalisme". Quelle est la place de l’Aveyron sur cette mappemonde ? "C’est mon ancrage et aussi mon port d’attache, assure Christel Caulet. Je suis proche de ma grand-mère paternelle à Sébazac, des copines de classe. Je maintiens ce lien. Et puis, j’ai besoin des balades sur l’Aubrac, de faire le plein de jambon, de fromages...".