Rieupeyroux : Alizé Haye, une chouette photographe
Originaire de la Lozère et installée à Rieupeyroux, avec son compagnon, depuis un an, Alizé Haye a très peu de temps libre entre son métier d’infirmière et ses deux passions, le corps des sapeurs-pompiers où elle s’est engagée en tant que volontaire à 16 ans, et la photographie comme auto-entrepreneuse.
Alizé Haye a grandi en Lozère avant de vivre à Sévérac-le-Château. Elle a fait ses études d’infirmière à Millau et a commencé sa carrière en Ehpad. Elle est désormais infirmière conseil chez un prestataire de santé. Elle coordonne les équipes médicales à domicile qui entourent le patient à la sortie de son hospitalisation. Elle ne pratique plus de soins à la personne, mais elle crée une bulle de confort : "J’aime ce relationnel, même si ce n’est pas facile tous les jours !"
Passion, pompier
Dès l’enfance, Alizé Haye est passionnée par le monde des soldats du feu. Elle se souvient que lorsqu’elle était petite "la dame de la cantine était pompier volontaire et je lui posais beaucoup de questions. C’était l’époque où la sirène sonnait encore à chaque intervention ! Ma chambre était digne d’un garçon, je collectionnais tout ce qui avait trait aux pompiers". En 2010, du haut de ses 16 ans, elle a franchi le pas en s’engageant chez les sapeurs de la Lozère.
Aujourd’hui, elle a intégré la caserne de Rieupeyroux avec le grade de sergent (chef d’agrès, VSAV et ambulance). Elle est également formatrice à l’école des pompiers de l’Aveyron. Dans les semaines à venir, elle entamera la formation pour devenir chef d’agrès tous engins (incendie).
À 27 ans, Alizé Haye en a donc passé 11 en caserne. "Cela demande beaucoup de temps et d’investissement personnel mais la passion prend le dessus. Mon compagnon est également pompier volontaire à Rieupeyroux. Du coup, nous avons peu de temps libre."
Passion (bis), photographe
Et le peu de temps libre qu’elle a, elle le passe derrière l’objectif de ses appareils photos, sa seconde passion. Elle a découvert le monde de la photographie par le biais de sa tante (également infirmière), qui lui a offert son premier appareil. Puis, un ami du métier la prise sous son aile et l’a formée pendant trois ans. En septembre 2018, "la chouette", son animal totem, était prête pour voler de ses propres ailes, créant donc son entreprise.
"Avant de visiter les maisons à vendre, nous avons visité les casernes des villages !" Le couple a décidé de déménager de Sévérac pour se rapprocher du lieu de travail de monsieur. Le choix s’est porté sur Rieupeyroux, une maison étant en vente à seulement dix minutes de la caserne. Arrivée en août 2019 dans la sauveté, Alizé Haye a ainsi ouvert un studio pour avoir pignon sur rue. Malheureusement, la situation sanitaire n’a pas aidé au démarrage de son activité (festivals annulés, mariages reportés…). Elle confie que "dans l’idéal, elle aimerait vivre en tant que 50 % infirmière et 50 % photographe" et "devenir une photographe de village pour les cartes d’identité, les photos de classes, les associations…" mais sans rentrer dans une case.
"La condition de la femme photographe est parfois compliquée. Déjà, nous sommes peu. Et puis, on nous catalogue vite comme photographe d’enfant ou de grossesse. Il faut savoir s’imposer, notamment pour les festivals." Son domaine de prédilection, ce sont les instants volés, naturels, un bref regard, "figer l’instant comme l’émotion ou la concentration sur le visage d’un chanteur. La photographie est un art, par conséquent propre à chacun. Une photo réussie est une photo qui provoque une émotion". Avec sept mariages déjà programmés en 2021, l’auto-entrepreneuse espère pouvoir montrer son talent et pérenniser son activité.
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