Rodez Aveyron football : les coups de pied arrêtés, cette solution (pas que) palliative
Cette saison, 45 % des buts inscrits par les Ruthénois l’ont été à la suite d’une phase de jeu arrêtée. Tout sauf un hasard pour le barragiste qui s’est sorti d’une situation délicate samedi dans le Nord après un bon coup franc.
Alors certes, le coup franc excentré de Boissier pour son duettiste de l’entre-jeu Douline lors de l’égalisation samedi, en deuxième période à Valenciennes (1-1), n’a pas atterri directement sur la tête de l’homme du match ; ayant eu besoin d’une prolongation ruthénoise du premier vers le second poteau. Mais tout de même. Encore une fois, pour la quatrième en neuf buts inscrits depuis les débuts fin août exactement, les Aveyronnais ont trouvé la faille lors d’une phase de jeu arrêtée.
Cet atout était déjà présent dans la main des sang et or la saison dernière. Il est toujours d’actualité, alors que l’artilleur en chef du précédent exercice, Pierre Ruffaut, est désormais abonné au banc des remplaçants.
Au-delà du travail quotidien dont cela relève évidemment, cela met en lumière également une certaine difficulté à convertir les occasions "classiques" en but, voire à se créer de réelles opportunités de scorer. Enfin, pour ce qui est de cette dernière affirmation, samedi soir au Hainaut, Valentin Henry et les siens ont rassuré. Ils ont même terminé ce match, le sixième d’affilée sans succès faut-il le rappeler, avec 18 frappes en direction du but, leur total le plus important jusque-là cette saison, eux dont les statistiques disaient également au coup d’envoi qu’ils n’avaient fait trembler les filets que dans 50 % de leurs matches.
Envie, front commun, et combinaisons offensives ont été retrouvés par une formation articulée à nouveau en 3-4-3 et, surtout, avec un trident offensif inédit. Dembelé, Gueye et Kérouédan s’illustrant donc avec une belle activité, mais aussi un manque criant d’efficacité, surtout valable pour les deux derniers cités qui ont eu, tous les deux, la balle de la victoire au bout des pieds. Un réel problème de finition qui aurait pu coûter cher aux Aveyronnais, privés tout de même samedi d’Ugo Bonnet leur meilleure gâchette, car blessée.
Meilleure efficacité devant le but ? "On y travaille"
"On y travaille et on va continuer à le faire", indiquait après son (bon) premier match en tant que titulaire le remplaçant du goleador sang et or à la pointe de l’équipe. Capital en Ligue 2 comme ailleurs, cette efficacité offensive est en plus habituellement la marque de fabrique des succès ruthénois bâtis le plus souvent par des attaques rapides et donc une possession laissée à l’adversaire. Samedi, Valenciennes a bien failli montrer au Raf comme s’y prendre à ce niveau, inscrivant son but sur son premier tir cadré, avant de voir Guivarch se détendre magnifiquement sur une tête de Chevalier et enfin Henry sauver littéralement le match sur une percée de Cabral. Les trois seuls tirs cadrés du match côté VAFC.
Les coups de pied arrêtés peuvent aussi se penser comme une arme palliative côté aveyronnais. Le penalty de Bonnet marqué en deux temps à Pau, la feuille morte sur coup franc direct de Boissier à Sochaux, le corner de l’ancien Manceau là encore pour Douline au second poteau (mais du pied cette fois) face à Auxerre et le but de samedi dans le Nord en sont l’illustration.
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