Aveyron : la crise révèle un manque crucial de moyens selon les syndicats

  • Dans le premier comme dans le second degré, l’école manque de moyens humains.
    Dans le premier comme dans le second degré, l’école manque de moyens humains. Centre Presse Centre Presse - José A. Torres
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C.C.

FSU, CGT, Sud : l’intersyndicale lance une « alerte sociale » face au manque de moyens humains révélés par la crise sanitaire.
 

Deux mois et demi après une rentrée qu’ils jugent « catastrophique surtout sur le plan des personnels », les syndicats de l’Éducation (FSU, Sud et CGT) en Aveyron dénoncent tant dans le premier que dans le second degré un « important manque de moyens » et « l’absence d’une politique éducative ambitieuse » que révèlent à leurs yeux la crise sanitaire et ses conséquences.
Compter sur les bonnes volontés
Remplacements des personnels « cas contacts » en berne et formation mise entre parenthèses s’ajoutent aux contraintes des protocoles sanitaires, « dont l’efficacité dépend trop souvent des bonnes volontés locales », et à la difficulté de mettre en place des demi-groupes (présentiel et distanciel) dans les classes… « Rien n’a été préparé pour la rentrée alors que l’on savait que la crise n’allait pas s’arrêter. Il n’y a pas eu de moyens supplémentaires accordés, comme cela était réclamé depuis longtemps », insistent Sylvain Lagarde (Snes-FSU), Cyril Féougier (CGT Éducation), Julie Bernat-Sandragné (FSU) et Virginie Le Floch (Sud). Le problème des moyens touche non seulement les effectifs enseignants mais aussi les personnels administratifs dans le domaine de la vie scolaire notamment, « mais aussi concernant le remplacement des médecins scolaires qui vont être nombreux à partir à la retraite sans être remplacés ». Et, dans le premier degré, chez les directeurs « confrontés à une surcharge de travail ».
Au final, les syndicats dénoncent « un rapport de force permanent » avec la tutelle des enseignants et « une politique sanitaire basée sur les seules bonnes volontés ».
Il s’ensuit un « réel problème d’attractivité pour la profession » qui augurerait mal de l’avenir.
Colère et frustration
Si la crise est un « révélateur », la « colère et la frustration vont bien au-delà de la situation sanitaire ». Le monde éducatif rejoint ainsi celui de la santé dans sa quête de moyens humains « indispensables au bon fonctionnement de la société ». Et les représentants syndicaux de prévenir : « C’est tout le modèle politique qu’il faut renouveler pour répondre aux besoins des citoyens ».
L’intersyndicale a été reçue lundi par la directrice académique des services de l’Éducation nationale et lui a fait part de son « alerte sociale ». Une nouvelle mobilisation d’envergure est d’ores et déjà envisagée avant les fêtes de Noël.
 

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