Le télétravail sera-t-il la norme dans le monde de demain ?

  • Selon une récente étude de l'Institut McKinsey, 22% des employés aux États-Unis pourraient travailler à distance de façon permanente entre trois et cinq jours par semaine sans que cela nuise à la productivité, contre seulement 5% en Inde.
    Selon une récente étude de l'Institut McKinsey, 22% des employés aux États-Unis pourraient travailler à distance de façon permanente entre trois et cinq jours par semaine sans que cela nuise à la productivité, contre seulement 5% en Inde. Geber86 / IStock.com
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Relaxnews

(ETX Studio) - Alors que les travailleuses et travailleurs expérimentent les avantages et les inconvénients du "home office" partout dans le monde depuis la pandémie, le télétravail pourrait bien devenir la norme. Mais cette pratique tendrait davantage à se pérenniser en Europe ou aux États-Unis que dans le reste du monde.

Réalisée dans neuf pays du monde (Chine, France, Allemagne, Inde, Japon, Mexique, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis), une récente étude de l'Institut américain McKinsey & Company a passé en revue plus de 2.000 activités d'environ 800 professions, afin d'identifier les métiers qui présentent le plus grand potentiel pour le télétravail permanent. Les emplois nécessitant une présence physique (vente, livraison, services d'aide à la personne, etc) n'ont pas été pris en compte. 

Premier constat de l'étude : plus de 20% de la main-d'œuvre dans les 9 pays étudiés pourrait travailler à domicile, à raison de trois à cinq jours par semaine. "Si le travail à distance se maintenait à ce niveau, cela signifierait que trois à quatre fois plus de personnes travailleraient à domicile qu'avant la pandémie, ce qui aurait un impact profond sur les économies urbaines, les transports et les dépenses de consommation", souligne le rapport. 

Pour les États-Unis et de nombreux pays européens, cette part pourrait concerner entre 28% et 30% des travailleurs. Ces pratiques susceptibles de se pérenniser s'illustrent toutefois dans des catégories d'emploi précises. Les services commerciaux et financiers représentent par exemple une part importante de l'économie du Royaume-Uni, pays qui possède selon l'étude le plus grand potentiel de travail à distance. 

Mais le constat s'avère nettement différent dans les économies émergentes (Chine, Inde, Mexique), où l'emploi se concentre souvent dans des secteurs basés sur les activités physiques et manuelles, telles que l'agriculture et l'industrie manufacturière. Le potentiel de temps consacré au travail à distance s'établirait de ce fait entre 12% et 26%. Aux États-Unis, 22% des employés pourraient par exemple travailler à distance entre trois et cinq jours par semaine sans que cela nuise à la productivité, contre seulement 5% en Inde.

D'après les résultats d'une autre enquête de l'Institut McKinsey réalisée à échelle mondiale en mai dernier, 38% des dirigeants d'entreprises interrogés (tous secteurs confondus) s'attendent à ce que leurs employés travaillent à distance deux jours ou plus par semaine, contre 22% des personnes interrogées avant la pandémie.

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