Aveyron : desserrer l’étau… sans se relâcher

Ce confinement de novembre a finalement porté ses fruits si l’on en croit la situation sanitaire enregistrée hier vendredi (lire ci-dessous) : le taux d’incidence qui mesure la propagation du virus a chuté sous la barre des 100 personnes contaminées pour 100 000 habitants, soit cinq fois moins qu’au 11 novembre. Vigilance pour les fêtes Mais le taux reste élevé et la situation fragile, " la vigilance doit rester de mise surtout à l’approche des fêtes de fin d’année ", martèle la préfète de l’Aveyron qui en appelle encore et toujours " à la responsabilisation individuelle et collective de la population ". En d’autres termes, si l’étau se desserre donc un peu dès aujourd’hui, il ne faudrait pas se relâcher au risque d’encaisser une troisième vague. Cela a été dit au niveau national et l’Aveyron ne saurait faire exception à la règle assure Valérie Michel-Moreaux en égrenant les mesures "post-confinement", comme a pu les détailler le Premier ministre Jean Castex. On ne les rappellera pas ici, elles restent communes à tous les départements. Chasse, pêche et ski en Aubrac Néanmoins, les Aveyronnais étant sensibles aux loisirs en pleine nature, on retiendra ainsi que la chasse et la pêche (aux carnassiers permise en cette saison) reprennent leurs droits, durant trois heures et à 20 km maximum de chez soi. Il en va de même pour le ski en Aubrac… Si la neige devait être au rendez-vous d’ici le 20 janvier : il sera possible de pratiquer seulement le ski de fond (sans remontées mécaniques) ou la luge si c’est en petits comités… Et la préfète de l’Aveyron, à ce sujet, de remettre fermement dans les esprits les préventions d’usage : la liberté progressive de déplacements ne doit pas inciter aux rassemblements familiaux et amicaux, propres à oublier les gestes barrières. Port du masque maintenu On le voit toutes les mesures du gouvernement sont applicables sans restrictions particulières en Aveyron. La préfète a néanmoins la possibilité d’adapter aux situations de terrain. Elle l’a fait en rendant en octobre le port du masque obligatoire dans les rues de toutes les villes du département. à ce sujet, a-t-elle l’intention d’assouplir la règle ? "Il sera obligatoire a minima jusqu’au 15 décembre". Pas tout à fait sûr encore, selon l’évolution de la situation sanitaire, que l’on puisse se passer de porter le masque après cette date. Et Valérie Michel-Moreaux de conclure : "N’oublions pas que les efforts d’aujourd’hui sont le gage de la réussite de demain". Petite amélioration sur le front épidémique Le pic épidémique est en régression dans le département, on verrait presque le bout du tunnel dit en substance la préfète de l’Aveyron. Ce vendredi, le taux d’incidence, qui mesure la propagation du virus se situe à 99 pour 100 000 habitants, alors que l’on avait dépassé les 500 il y a deux semaines et demi. Le taux de positivité (sur l’ensemble des personnes testées) est en très légère baisse : 11,5 ce vendredi contre 12, hier jeudi. Enfin, on retiendra qu’un patient testé positif contamine à ce jour 0,5 personne… « Quoi qu’il en coûte » Ce volet restrictif, qui s’assouplit peu à peu se double en revanche d’un soutien de l’État à tous les acteurs de l’économie. Aux mesures déjà en vigueur (chômage partiel, prêt garanti…) s’ajoute un fonds de solidarité élargi à sa base et dans ses montants. Apparaissent les aides aux saisonniers, extras, intermittents du tourisme avec une garantie de ressources de 900 € par mois jusqu’en février (sous condition d’un nombre d’heures effectuées en 2019). Il en va de même des étudiants qui perdent leur job servant à financer leurs études, comme des apprentis. Ils seront aidés. À quel niveau en Aveyron ? Difficile de le dire à ce jour, « on est en prévision budgétaire », assure la préfète qui rappelle que le chômage partiel a représenté en Aveyron 62 M€ d’aides de l’État depuis avril et que le fonds de solidarité a déjà bénéficié à 8 000 entreprises pour un montant de 8 M€.