Espalion : Paul Lamic, touché par le virus… de l’orgue

  • L’après-midi, il n’est pas rare d’entendre Paul  Lamic répéter quelques morceaux.  Uniquement pour son plaisir.
    L’après-midi, il n’est pas rare d’entendre Paul Lamic répéter quelques morceaux. Uniquement pour son plaisir.
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Centre Presse Aveyron

Depuis des années il est l’organiste principal de l’église d’Espalion.

Hormis un contexte familial dans lequel un grand-père "jouait un peu du clairon, et sa mère avait une belle voix", rien ne prédestinait particulièrement cet enfant né à la Capelle-Bonance à se passionner autant pour la musique et l’orgue.

Jeune ado, son attrait naturel pour la musique va se matérialiser par ses premiers "cours de piano" donnés à Saint-Geniez-d’Olt, par Mademoiselle Mercadier, avec une approche instrumentale, mais surtout l’apprentissage de la lecture des partitions. C’est sur l’harmonium de l’église du village de la Capelle qu’il aura plaisir à réviser ses gammes. Avec, la passion aidant, quelques beaux progrès !

Arrivé en 1971 à Espalion pour y débuter une longue carrière dans le secteur bancaire, il va tout naturellement découvrir le grand orgue de l’église paroissiale.

Tout en continuant à "vivre sa passion" sur un clavier installé chez lui, Paul va progressivement donner de son temps pour animer les offices tout en complétant sa formation d’organiste avec une série de stages annuels avec des professeurs passionnants. "Une très bonne formation qui, accompagnée d’un travail personnel régulier, m’a conforté dans ma passion".

Il sera bien évidemment, l’une des chevilles ouvrières de l’association "des Amis de l’orgue d’Espalion", présidée par le maire Maurice Cayron qui va initier la restauration de l’instrument dans les années 1990.

Une passion de tous les jours pour le jeune retraité

Aujourd’hui, avec Philippe Vigneule et Élisabeth Tandeau, il anime régulièrement les offices religieux. Avec une petite préférence pour la musique baroque. Même si l’orgue d’Espalion se prête d’avantage à de la musique romantique en vogue à la fin du XIXe siècle.

En cette période de confinement, et lorsque la météo n’est guère propice au jardinage et travaux extérieurs divers, Paul se réfugie au sous-sol de sa maison et trouve son bonheur avec un bel orgue numérique qui lui permet de travailler tranquillement de nouvelles partitions et surtout de vivre pleinement sa passion. Car la musique demande de remettre sans cesse la main au clavier.

Dans son parcours musical d’organiste, Paul garde en mémoire le souvenir fort de l’improvisation de fin de concert donné à Espalion dans les années quatre-vingt par Henri Carol, organiste de la cathédrale de Monaco.

Il s’agissait en l’espèce d’une longue improvisation "éblouissante" sur le thème de la marche des Rois de Bizet qui a laissé le connaisseur admiratif.

Un instrument de la maison Puget

Si un orgue reste pour le profane un instrument complexe avec des tuyaux, des claviers (manuels et pédalier), une alimentation en air, un buffet (ossature) et… un banc pour s’asseoir…, tout cela n’a aucun secret pour Paul Lamic et en particulier celui d’Espalion qu’il connaît sur le bout des doigts.
Conçu par l’importante manufacture d’orgues toulousaine de Jean-Baptiste Puget, il a été inauguré en 1896 et restauré en 1997. Comme beaucoup d’instruments de la fin du XIXe siècle il est avec ses flûtes, hautbois, violoncelles, trompettes… fait pour reproduire les sons d’un orchestre symphonique de tendance romantique en vogue à cette époque.

 

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