Rodez : les commerçants heureux de retrouver leurs clients

Ils sont tout à la fois « soulagés » et « heureux », pour l’aspect économique de leurs entreprises mais aussi, simplement, du fait du retour du contact humain, des retrouvailles avec leur clientèle. Hier matin dans les rues de Rodez, l’ambiance était à la frénésie alors que les commerçants, contraints à la fermeture depuis un mois, ont obtenu le droit de rouvrir leurs boutiques.
Le samedi matin, il y a certes un indéniable « effet marché  », qui draine les foules, comme l’expliquent Isabelle Murciano (Mille Pattes) et Michel Boissonnade (Vêtements Marty), rue d’Armagnac. Ce déconfinement aura finalement été enthousiasmant pour les deux commerçants, qui relèvent cependant « une appréhension plus marquée » du côté de la clientèle par rapport au contexte sanitaire.
Le contexte financier est, lui, favorable du fait que « les salaires sont tombés  », souligne une commerçante, et que le soleil en ce samedi matin a accepté de se montrer.

« Il faut y croire, sinon on ferme tout  »

À Coordonnable, rue Neuve, Muriel Guiral sentait un frémissement de la part des clients, qui appelaient au magasin à la recherche d’un produit. De quoi nourrir un « optimisme  » confirmé à l’issue de cette première journée. On a « bien travaillé » aussi du côté du concept store Houstalet, place du Bourg, « ça fait du bien à tout le monde, les gens sont respectueux, cherchent à faire plaisir, à se faire plaisir… Le côté relationnel est important, les gens ont l’impression d’avoir été retenus  », explique François Lacombe.
Aux Moutiers, le magasin King Jouet était paré pour la reprise et le directeur Yann Casalengua « très content  » de ce début de reprise.
Un engouement qui reste cependant à confirmer dans les jours à venir, alors que la préfecture vient d’autoriser les commerçants à ouvrir tous les dimanches d’ici à la fin de l’année. « Il faut y croire, sinon on ferme tout. Demain sera un autre jour, mais aujourd’hui, ça va  ! », analyse Marie-Josée David, chez Lily du soleil.