Football : première semaine à trois matches pour Rodez

Ce n’est pas une surprise. La crise sanitaire, bien avant le reconfinement, avait poussé à un calendrier plus ramassé, avec des matches en semaine plus nombreux pour la L2. Et bien que le mois de décembre en compte finalement un de moins pour cause de tour de Coupe de France repoussé, c’est la première fois de la saison que les hommes de Laurent Peyrelade ont à jouer trois matches en huit jours.

Match de la peur, vraiment ?

Alors, certes, il y a deux réceptions, celles de Guingamp (1-1) samedi dernier et d’Amiens qui se profile samedi prochain. Mais entre les deux, une rencontre forcément déterminante pour le maintien de l’actuel barragiste, chez la lanterne rouge camblysienne, ou plutôt dans le stade voisin de Beauvais (Chambly n’en a toujours pas). Nathanaël Dieng, samedi en conférence de presse, corroborant le caractère fondamental du rendez-vous : "ça va être un match très important, pas non plus le match de la peur, car il en restera beaucoup d’autres derrière." Une relativité évoquée aussi par son coach dès samedi soir. "Match de la peur ? Non, ce n’est pas comme cela qu’il faut voir les choses. Car imaginons que tu le gagnes ce match ; mais si tu perds les trois d’après, ça n’aura servi à rien. " Et d’enchaîner : "C’est bien pour cela qu’il faut plutôt être dans la continuité de ce que l’on a fait à Valenciennes (1-1, il y a 10 jours, lors d’un match abouti, NDLR) et ce soir face à Guingamp, en mettant un peu plus de justesse dans les derniers mètres et en étant engagé. On a été très attentistes contre Ajaccio (défaite 0-1, juste avant Valenciennes), c’était même nul. Je préfère qu’il y ait de la vie, que ça grouille, qu’il se passe quelque chose. " Pour autant, samedi, le technicien n’a pas ménagé ses hommes, qui plus est exactement les onze mêmes titulaires (à l’exception de Dembelé pour Bonnet) qu’à Valenciennes.

Continuité et fraîcheur

Ne faisant que deux changements (sur cinq possibles désormais) en cours de partie. "J’ai envie d’être dans la continuité, que l’équilibre de l’équipe ne soit pas perturbé par cinq changements, a expliqué Peyrelade. Le scénario du match ne te dicte pas non plus de faire des choix hyper offensifs ou défensifs. " Pas forcément une question de niveau ou de densité de groupe donc pour le technicien. "Des garçons vont débuter contre Chambly, on en a amené certains loin ce soir, détaille encore "LP". Si c’est pour partager le temps de jeu mais que ce soit tiède, mièvre ou qu’on perde le fil du match, je n’en vois pas la nécessité. " Et d’en dire encore un peu plus sur une gestion mêlant continuité et fraîcheur. "Amenons les joueurs jusqu’où ils peuvent aller, à leurs limites […] Certains ne sont pas physiquement aptes à enchaîner dans trois jours. Ce sera surtout la fraîcheur qui dictera ce qu’on fera même si on ne va pas changer nos habitudes tout le temps. "

Alors que l’absence de Tertereau (pied) sera longue, Ouhafsa, père depuis mercredi et ménagé la semaine dernière (adducteurs), ne doit pas non plus faire son retour demain à Chambly. Pas plus que Ponceau, pas remis d’une douleur aux ischios pour laquelle il doit passer des examens complémentaires. On n’a toujours pas vu l’ancien Lorientais, souffrant précédemment d’une cheville, en match officiel. En revanche, pas de blessé (ni de suspendu) à déplorer après le match de ce samedi.