Aveyron : le Département en ordre de marche pour l’hiver

La météo annonce cette semaine le retour des frimas hivernaux. Et, de fait, la remobilisation de la Direction des routes du département de l’Aveyron qui assure la viabilité hivernale sur 5 909 kilomètres dont elle a la charge, hors RN 88 sous maîtrise d’ouvrage de l’État via la Dirso.

Jusqu’alors, le budget consacré à la lutte contre le verglas et l’enneigement représentait chaque année entre 1,7 et 4 millions d’euros, selon les rigueurs du climat. Force est de constater que les dernières saisons hivernales ont été plutôt clémentes et ont un peu freiné les dépenses.

L’investissement devrait donc se situer cette année dans une moyenne de 2 M€. Mais rien ne saurait être gravé dans le marbre, les prévisions météorologiques entraînant par définition des prévisions budgétaires tout aussi aléatoires.

Ainsi le coût au kilomètre de la mise en sécurité des routes sous le gel et la neige devrait naviguer entre 1 000 et 2 300 € sur les voies départementales principales et structurantes et entre 200 et 300 € du kilomètre sur les routes secondaires.

La culture de l’économie

Ce delta de dépenses s’apprécie plus encore en regard de la consommation de sel affichée aux cours des deux dernières années : pour la saison 2017-2018, le Département a répandu 5 500 tonnes de sel et de pouzzolane contre 1 000 tonnes pour la saison 2019-2020. A 80 € la tonne de sel livrée, faites le calcul.

D’une façon générale, le volume d’épandage de ce "fondant" traditionnel est a minima de 4 000 tonnes (320 000 €) jusqu’à près du double si le temps l’impose.

Mais le Département affiche "une vraie culture de l’évaluation des coûts", assure Jean-François Galliard, président du conseil départemental.

Il en va aussi d’une volonté d’économie de la part de la collectivité territoriale : pour un hiver moyen, ce sont ainsi 640 tonnes de sel économisées grâce à des systèmes technologiques adaptés. Comme la thermographie dont sont équipées les saleuses qui régulent la distribution de saumure sur les routes en fonction de la température des sols… Au fil des ans donc, le budget du Département consacré à la viabilité hivernale ne cesse de baisser grâce aussi bien aux dispositifs modernes d’évaluation qu’à une relative douceur du climat.