Rodez. Benoît Decron : "Giscard d'Estaing fasciné par l'oeuvre de Soulages, qu'il ne comprenait pas"

  • L’ancien président et son épouse  Anne-Aymone, en visite aux côtés de Benoît Decron et Cécile Pozzo di Borgo, préfète de l’Aveyron.
    L’ancien président et son épouse Anne-Aymone, en visite aux côtés de Benoît Decron et Cécile Pozzo di Borgo, préfète de l’Aveyron. JAT
Publié le
Salima Ouirni

Valéry Giscard d’Estaing n’était pas connu pour ses affinités pour la culture. Pourtant, "c’était un homme très intelligent et c’était un bonheur de discuter avec lui", se souvient Benoît Decron, directeur du musée Soulages. L’ancien président de la République a visité le musée ruthénois à trois reprises. La première fois, c’était à l’ouverture en 2014. Il est ensuite revenu, toujours dans un cadre privé, en 2016 et en 2017. "Il avait une fascination pour l’œuvre de Soulages, qu’il ne comprenait pas. Il avait des goûts plutôt classiques. Lors d’une de ces visites, il m’avait dit, j’aimerais bien que Pierre Soulages m’explique", confie Benoît Decron. Les deux hommes n’ont pas eu l’occasion de se rencontrer.

Benoît Decron dit avoir eu une chance inouïe d’avoir fait la connaissance de l’ancien président qu’il admirait. "Quand j’ai appris son décès, ça m’a fait quelque chose. Giscard m’a donné la majorité. C’était énorme à l’époque, on ne l’avait qu’à 21 ans. C’est toute ma génération, c’est mon histoire, c’est ma jeunesse. Il nous a sortis des lourdeurs administratives, il a modernisé les loisirs. Il faut se rappeler ce que c’était la France de Pompidou, avec laquelle il a été en rupture. Et la loi Veil, ce n’est pas rien !", ajoute Benoît Decron, avec un plaisir certain, à l’évocation de ses souvenirs.

Il y a l’homme d’État, mais aussi l’homme, tout simplement. "Quand il venait au musée, il avait un mot pour les agents. Il était disponible et discutait avec eux", ajoute Benoît Decron. "Un jour où il était en visite avec son épouse, des gamins lui ont demandé des autographes. En réalité, ils étaient envoyés par les parents ou les grands-parents, mais Giscard s’est livré à l’exercice. C’était quelqu’un de très accessible. Il m’avait aussi invité à visiter le château d’Estaing, je n’ai pas eu le temps de le faire. Maintenant, c’est trop tard pour le faire avec lui. J’irai tout seul", dit Benoît Decron, avec regret.

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