Une vente moins simple qu’il n’y paraît

  • Didier Trouche et William Galzin en 2017, au moment du rachat.
    Didier Trouche et William Galzin en 2017, au moment du rachat.
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JDM

Christophe Trouche, aussi gérant du camping Larribal à Millau, et William Galzin, patron des boulangeries-pâtisseries éponymes, sont à la tête du camping de Millau-plage "à parts égales" : 50/50. Sans donner tous les chiffres pour des raisons de confidentialité, ils assurent avoir "énormément investi et s’être beaucoup endetté" pour remettre en état et assurer l’embellissement de l’ancien camping municipal. L’établissement a aussi connu des inondations, ajoutées à la période de Covid qui a forcément atteint l’équilibre financier. "Ce ne sont plus des investissements, ce sont des montagnes, affirme Christophe Trouche. En investissement brut sur le camping, on doit être autour d’1,5 M€, en plus de l’achat à 500 000 €. Et de nouveau, on emprunte cette année. Si on vend, on repartira sans rien."

Le cogérant noie un peu le poisson, mais pour autant il ne le cache plus : il veut vendre ses parts. "C’est trop compliqué, explique-t-il, sans en rajouter. C’est un beau commerce. On est même fiers, avec William, d’avoir réussi à sauver ce camping. Mais si, aujourd’hui, quelqu’un veut acheter mes parts, je suis d’accord."

Du côté de William Galzin, on est tout aussi tranché, mais pour rester à la tête de l’établissement. "Moi, je veux conserver mes parts, affirme-t-il. Je veux rester propriétaire. Jamais je ne vendrai le camping."

Le chef d’entreprise explique vouloir respecter l’engagement moral pris vis-à-vis des collectivités lors de la reprise du camping, en 2017. "Je m’interdis de lâcher maintenant. Un engagement a été pris et je tiens à le respecter."

Selon les explications que les gérants nous ont fournies, le prix affiché sur le site d’annonces (2,8 M€) correspond à 100 % des parts. Or, seules 50 % seraient à vendre, ce qui ferait baisser d’autant le prix de vente. Contactés, le cabinet Cantais et Didier Poite, le courtier en marchandises, n’ont pas souhaité donner suite à notre sollicitation.

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