Rodez : l'Agglo mise sur le gaz pour renouveler sa flotte de bus

  • Débarrassé de ses encombrants réservoirs à gazole, le bus à gaz (il est stocké sous pression dans le toit) permet d’agencer davantage de places, notamment pour les personnes à mobilité réduite.
    Débarrassé de ses encombrants réservoirs à gazole, le bus à gaz (il est stocké sous pression dans le toit) permet d’agencer davantage de places, notamment pour les personnes à mobilité réduite. Archives CPA
Publié le , mis à jour
Rachid Benarab

Afin de procéder au remplacement de sa flotte de bus diesel vieillissants, Rodez Agglomération va équipier la société exploitant le réseau de transport urbain Agglobus de 17 nouveaux bus fonctionnant au gaz.

Ce n’est pas la première fois ni certainement la dernière d’ailleurs, que la Satar, filiale du groupe Ruban Bleu, exploitant le réseau de transports urbains Agglobus, lance un appel d’offres pour l’acquisition de nouveaux bus. C’est en revanche inédit que ledit marché porte sur l’acquisition de 17 nouveaux bus, soit une grande partie de la flotte d’autobus circulant sur le réseau de transports urbains de l’agglomération ruthénoise. Une commande exceptionnelle à plus d’un titre pour la Satar qui, selon les voeux de l'agglo, met à profit ce renouvellement pour tourner la page du diesel et miser sur le gaz afin de permettre au transporteur de s’engager définitivement sur une route beaucoup plus vertueuse en termes d’environnement.

Un chemin en plusieurs étapes qui va conduire la Satar à construire sur son site de l’avenue de Toulouse, sa propre station de distribution de gaz. " Dans un premier temps, la station sera alimentée via le réseau gaz de ville, mais à terme, nous envisageons de racheter le gaz produit localement par les agriculteurs qui se sont lancés dans la méthanisation ", indique Ronan Feuntun, le directeur de la Satar depuis juillet 2019.

Moins polluant et moins cher

Moins bruyants, moins gourmands mais aussi moins polluants que leurs cousins fonctionnant avec une motorisation diesel, les bus au gaz sont aussi beaucoup moins chers à l’achat. "Pour un bus fonctionnant au gaz, il faut débourser en moyenne 270 000 euros, alors que pour un diesel il faut plutôt compter entre 350 000 et 500 000 €", précise d’emblée le directeur.

Plus de 4 M€ devraient, au final, être investis pour l’acquisition de ces 17 nouveaux bus. "Si tout se déroule comme prévu, les 12 premiers véhicules devraient être livrés avant l’été prochain, ajoute Ronan Feuntun avant de conclure d’un ton serein : les six derniers bus seront livrés en 2 fois avant fin 2021".

"Cher et pas assez abouti"

À quelques kilomètres des locaux de la Satar, Christian Braley soutenu dans son projet par des collectivités, met la dernière main à ce qui sera la plus grande station de production et de distribution d’hydrogène de France. De l’avis de nombreux experts, en termes environnementaux, l’hydrogène est ce qu’il y a de mieux. D’autant qu’il sera fabriqué ici à partir de déchets d’électricité (celle qui est produite et non utilisée). Pour autant, " à l’heure actuelle ", la Satar n’envisage pas de prendre le virage de l’hydrogène. " Seuls 2 fabricants se partagent le marché et les tarifs à l’unité varient entre 700 000 et plus d’un million d’euros. C’est encore beaucoup trop cher ", estime-t-on à la Satar. Trop onéreux donc, mais aussi pas assez abouti. "Ce n’est pas encore tout à fait au point", estime le directeur en s’appuyant sur les déboires d’une ville du Sud-Ouest qui a fait le pari de l’hydrogène et rencontre depuis pas mal de difficultés. " Dans 10 ans cela devrait être au point. On avisera à ce moment-là ", avance Ronan Feuntun.

 

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