L'humoriste Ahmed Sylla, en cuisine, ça donne quoi ?

  • L'humoriste et comédien s'est notamment illustré dans l'émission On n'demande qu'à en rire sur France 2 en 2011.
    L'humoriste et comédien s'est notamment illustré dans l'émission On n'demande qu'à en rire sur France 2 en 2011. Louis Bolla
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Relaxnews

(ETX Studio) - L'humoriste et comédien Ahmed Sylla prête sa voix au hors-série des recettes audios de SoundChef dont la sortie est prévue jeudi 10 décembre. Une façon pour lui d'exprimer tout l'amour qu'il porte à la nourriture. Portrait.

Ahmed Sylla dans SoundChef, c'est un peu comme Ahmed Sylla dans "Ascension" : une histoire de défi, d'exploit et d'humour. L'humoriste de 30 ans a posé sa voix dans le hors-série "Soundchef - édition spéciale Fêtes" du nouveau programme de recettes audio d'Audible disponible depuis le 25 novembre dernier. Pourtant "[il] ne cuisine pas du tout et [est] incapable de suivre une recette" avoue-t-il, visage tiré d'un grand sourire. Il ne s'en cache pas et prend presque un malin plaisir à raconter ses échecs culinaires. "Pour vous dire, un soir j'ai décidé de faire cuire de la viande, des frites et une sauce. Je suis entré en cuisine à 21h". Il insiste : "De la viande, des frites et une sauce hein." Il ne s'est sorti de cette affaire que sur les coups de 23h et "la viande était froide". Voilà pourquoi cela relève du défi.

Et c'est justement pour cette raison qu'il a dit oui à Soundchef, parce que c'est un défi. Et tout l'humour de ce programme prend sens dans ce défi paradoxal : Ahmed Sylla ne sait pas cuisiner mais guide quelques milliers d'auditeurs dans leur cuisine pour suivre pas à pas une recette de son enfance, le Poulet Yassa. Plat sénégalo-malien, il se prépare avec une base de riz et d'oignons frits et peut se déguster accompagné de viande marinée, dans ce cas-là, du poulet. "C'est comme une madeleine de Proust pour moi", se remémore l'humoriste avant d'affirmer que "le meilleur est celui de [s]a mère, parce qu'il y a quelque chose de réconfortant." Et lui, a-t-il essayé ? Oui, "mais ce n'était pas très réussi" dit-il.

Le goût de l'expérimentation

Il y a quelque chose de différent dans le fait de prêter sa voix à un programme audio. Différent de jouer devant un public sur scène, de jouer dans un film, de parler à la radio... "Cela m'a demandé une concentration incroyable et très vite ça bouffe énormément d'énergie," explique-t-il. "Le soir, j'étais lessivé. Mais j'avais déjà fait l'expérience de ce travail avec l'application d'histoires pour enfant qu'a lancée Martin Solveig", ajoute-t-il avec le ton de voix du personnage qu'il avait incarné.

Acteur, humoriste, conteur de recettes, Ahmed Sylla adore tenter de nouvelles choses. Comme un enfant guidé par l'enthousiasme d'un objet qui le fascine, ses tentatives de mise au fourneau ne sont tout de même pas arrêtées à cette viande laissée froide. "Quand je fais des oeufs par exemple, je peux y mettre du paprika avec du cumin, ce qui n'a absolument pas de sens," remarque-t-il, "mais j'adore goûter ensuite."

Plus jeune, lorsqu'il travaillait dans des enseignes de fast food, il mélangeait déjà ses repas. "Il pouvait m'arriver de mélanger un filet'o'fish avec de la sauce Big Mac. Ce qui est interdit par McDo à ses employés." Mais ça le faisait marrer. Parce que derrière ses contre-performances culinaires se cache un humoriste dont l'envie de faire rire son public grâce à des histoires loufoques ne s'arrête jamais.

"C'est le Disneyland de la malbouffe."

Bien qu'il ne cuisine pas, manger reste l'une des priorités de ses journées ! Adepte de la commande, son pouce s'est posé sur à peu près tous les restaurants de la capitale. Très "sushi", "salades", porté également sur la cuisine italienne, l'humoriste confie ne pas toujours avoir fait attention à ce qu'il mangeait. Le kebab a longtemps guidé son adolescence, et les dérives de malbouffe en tournée "quand tu finis vers 00h00 arrivent vite." Mais le souvenir le plus gracieux de cette ancienne vie de junk-fooder reste le food court de Dubaï. Deux cents restaurants dans le Dubai Mall, un centre commercial de 800 000 m2. "C'est le Disneyland de la malbouffe", décrit-il avec un large sourire. Mais c'était avant, depuis il s'est résigné : "Je fais de plus en plus attention depuis trois ou quatre ans. Dernièrement j'ai dû préparer un rôle pour jouer un boxeur, j'ai donc fait très attention à ce que je mangeais", explique le comédien.

Avec toute cette matière et ses adresses, Ahmed Sylla pourrait monter un blog où il conseillerait ses meilleurs restaurants, ses bistrots préférés et donnerait une liste non exhaustive d'idées pour les fêtes, "des petits toasts au tarama, même au tarama à la truffe." Et pourquoi pas des pommes noisettes ? Mais "pas au four, car elles se font à la poêle pour garder un aspect tendre à l'intérieur", détaille-t-il. Et puis enfin, en clou du spectacle, il dévoilerait l'unique et parfaite gestuelle pour le dessert, "celle qui monte à la bouche, la trachée et le dos bien alignés" pour déguster un vrai tiramisu au café. "C'est l'ustensile qui vient à la bouche et pas l'inverse", conclut-il avec humour. Cette idée de blog, il ne dit pas non. À voir s'il relève un énième défi.

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